Après beaucoup de séances sur l'affaire de M.rsMessieurs Duhautoy, Coster, Sozzi &a. le conseil a rendu aujourdhui un arrêt interlocutoire, qui charge le S. Coster de prouver que les so.essommes dont il s'agit ont été versées dans la maison d'Heudicourt. Dès cet après midi on avoait répandu à Nancy que M. Duhautoy avoait gagné son procès.
Mon frère me marque : « l'abbé de l'Etanche est mort ; on donne l'abbaye au prieur de la maison ».
Le nommé Calandre, couvreur, vole des plombs sur l’église S. SebastienSaint-Sébastien. Je le fais mettre en prison. Il avoait vendu ce plomb chéschez la v.eveuve Noël, place S. EpvreSaint-Epvre.
Le conseil se sépare, après avoir travaillé longtemps de suite à Lunéville, au jugement des affaires.
M. l'intendant, mad.madame L'intendante, et leurs enfansenfants arrivent à Nancy, où ils resteront jusqu'au mois de mai.
M. Alliot me fit part hier soir que le royroi vouloait donner cent mille livres de F.ceFrance aà la ville de Nancy, pour des objets ; de bien public. Et aujourdhui je lui ai donné une nottenote pour détourner S. M. P.Sa Majesté Polonaise d'ordonner que cette so.esomme soit préêtée sous caution à 2 % de rente à des bourgeois pauvres ; et donné un mem.remémoire pour employer les 5000#. de rente savoir : 2000#. à entretenir les bâtimensbâtiments construits par le royroi. 500#. pour des fous, imbéciles, &&a. 1000#. sur les accouchemensaccouchements. 600#. pour les accouchemensaccouchements doubles. 500#. pour 5 renfermés à la veènerie. 400#. pour le jardin de botanique.
Mort de J.B. Taillandier, sera inhumé à S. SebastienSaint-Sébastien. Il avoait été commis du treésorier de l'hoôtel du duc Leéopold.
10 déegrés de chaud.
On aprendapprend que M. de Chateaufort con.erconseiller à la Cour s.nesouveraine est mort à Paris, le 15 après un (sic)une maladie de 12 jours. Il laisse sa v.eveuve et 8 enfansenfants la plûupart estropiés, au moment où il alloait jouir d'apointemensappointements consideérables accordés par l'empereur, pour l'affaire de la liquidation des dettes d’EÉtat. C'est M. d'Ubexi qui aura le cornet à sa place.
Le curé de Commercy (M. (blanc) est mort aussi.
Assemblée particulière de l'Acadeémie, où étoaient M.rsMessieurs Thibault, Dheguerti, de Tervenus, les PP. de Menoux et Leslie, et Durival lél'aîné. J'y ai lûu un memoire assèsassez long qui m'a été demandé par M. l'intendant, pour servir à la n.ellenouvelle éd.édition de la bibliotequebibliothèque hist.historique du P. Le Long ; et je l'ai envoyé ensuite à M. l'intendant.
Lettre de M. de Belloy, auteur de la tragédie du Siéège de Calais, à M. de Belloy, colonel au corpus roïalroyal d'artillerie, dattée (sic)datée de Paris, le 2 av.avril 1765.
Une conformité de noms a causé, monsieur, une méprise qui m'honore, puisqu'elle me procure l'avantage de recevoir une marque de l'aprobationapprobation que vous voulésvoulez bien donner au Siéège de Calais. Je suis l'auteur de cette tragédie, et je n'ai pas la gloire d'eêtre de votre famille ni meême de votre province. Je feroais bien plus de cas de l'honneur de vous apartenirappartenir que du succès passager d'un ouvrage qui ne doit sa fortune qu'aux bontés excessives du public. J'ai peint l'amour de la patrie. Vos anc.ancêtres l'ont réalisé par les services qu'ils ont rendus à leur souverain et je sens qu'il est un peuple difficile d'eêtre au rang des héros que de les faire parler sur le théâtre. Personne ne respecte plus que moi la vraie noblesse ; celle que l'on porte dans son sang, et que l'on soutient par ses vertus. C'est la vôtre, M. c'est celle que j'auroais ambition et que le sort n'a pas faite pour moi.
J'ai l'honneur d'être &&a.
signé Buirette de Belloy
On m'écrit de Lunéville que le tîtretitre d'eévêque, in partibus1 est accordé à M. l'abbé de Mareil, grand prevost de S. Diez.
1. Évêque nommé à titre honorifique, titulaire d’un ancien siège épiscopal, n’ayant pas de diocèse propre à gouverner. Terme utilisé pour in partibus infidelium (dans les contrées des infidèles), issu de lalocalisation de ce siège dans des parties géographiques éloignées.
Le royroi de P.Pologne arrive à la MalgMalgrange. On reçoit des imprimés de la tragédie le Siéège de Calais de M. de Belloy.
Je vois le royroi à la Malgrange. Il est toujours dans l'intention de remettre un fonds à l'hoôtel de ville, pour employer la rente à soulager ceux qui se trouveroaient dans le besoin.
Conseil à la Malgrange.
Conseil encore l'après midi Fleury est parti ce matin pour Turin, d'où à Parme. mad.madame Sanlaville pour Vienne. Le royroi de P.Pologne est venu à Nancy voir mad.madame la marquise Dèsarmoises.
Le royroi part a 4 h. après midi pour Lunèéville. Le S. Le Kain arrivé de la veille à onze heures du soir jouëe le rollerôle de Zamore dans Alzire
Iphigenie en Tauride. Il y avoait beaucoup de monde quoique le prix des loges et de l'amphiteatreamphithéâtre ait été augmenté.
Mitridate. On a eu beaucoup de peine a engager le S. Rocourt (Sauxerotte) à jouer ce rollerôle, parce que des arrangemensarrangements eétoaient faits pour partir le matin pour Bordeaux.
M. Le Kain a joüué Xipharès avec beaucoup de succéès. Il y avoait beaucoup de loges vides, ce qui devoait éêtre une veille des rameaux. Il est venu beaucoup de bourgeois de Lunéville pour voir jouer M. Le Kain. Mad.Madame de Bouflers et quelques autres dames de la Cour ont préféré de rester à la Malgrange.
On parle de troubles en Bretagne1.
1. En 1763, le gouvernement de Louis XV décide d'augmenter des impôts, afin de rétablir les finances royales très éprouvées par la guerre de Sept ans terminée la même année. La déclaration royale est envoyée au Parlement de Bretagne, qui entame alors un bras de fer avec le pouvoir royal. Mais ce dernier ne cède pas et va imposer par lit de justice l'application de l'édit de Bertin. Les parlementairs Rennais démissionnent en signe de contestation face à cet instrument de l'absolutisme. Après convocations, démissions, procès, condamnations, "l'affaire de Bretagne" débutée en 1764 se termine en 1774 et l'édit n'est finalement pas appliqué.