M. l'intendant accorde à Nicetti le remboursement sur la ville des 500#. de débit de M.lle Gronier, et que les 354#. qui revenoaient à Brisson soient employés au payem.tpayement des frais de la comédie, attendu l'insuffisance des recettes depuis la séparation des deux troupes.
Nous nous sommes assemblés à l'hoôtel-dehôtel de ville aujourd'hui Vendredi saint. On n'a pas jugé à propos de toucher à la taxe de la viande1. Nous avons signé 3 délibeérations : une pour la grande pépinieère aà former ; une pour disposer d'une partie des terrains pour le jardin de botanique, pour la sécherie des linges près des lavoirs publics ; la 3.e Pour accorder aux comm.rescommissaires de police 2.ds par livre du 20.e d'abonnement.
1. Depuis la fin du XVIème siècle, la viande est taxée, suivant un tarif particulier à chaque morceau. Cette taxation est source de conflits.
Aujourdhui à 6 h. 1/2 du matin M. l'intendt.intendant m'a fait avertir de partir à 7 1/2 avec lui pour Lunéville, où le roi nous mandoait, pour consommer un dernier bienfait pour la ville de Nancy. L'après midi dans le cabinet du royroi, où eétoaient M. le chancelier, M. l'intendant et moi ; le royroi fait relire son projet, explique ses intentions ; tout est discuté, M. le chancelier chargé de former les lettres patentes1. M. l'intendant retourne à Nancy. Le royroi m'ordonne de rester à Lunèéville.
1. Du latin patens,-tis = ouvert. Les lettres patentes étaient revêtues du grand sceau de l'état que le roi adressait « ouvertes » aux parlements, rendant ainsi public un droit, un statut ou un privilège. Elles s'opposent aux lettres de cachet, lettres « fermées » d'un cachet du roi.
Le lendemain M. le ch.chancelier fait la minutteminute1 des lettres patentes.
1. Nom donné à l'original d'un document émanant d'une juridiction ou d'un officier public.
Aujourdhui elles ont été mises sur le parchemin, aprouvéesapprouvées et aplaudiesapplaudies par le royroi, scellées l'après midi. S. M.Sa Majesté fait don de cent milles livres de France à la ville, (pour employer par les off.rsofficiers municipaux avec l'aprobationapprobation de M. l'intendant, la vente de 5000#. à soulager les habitanshabitants de Nancy, nobles, rentiers artisans, journalier, de l'un et l'autre , dans leurs besoins causés par des malheurs imprévûus &. M. Alliot me donne le mandem.tmandement1 pour toucher par le treésorier de la ville les cent mille livres sur le recev. g.lreceveur général des fermes.
Je visite l'après midi la manufacture nouvelle eétablie à Luneéville au fauxbourgfaubourg de Viller.
En arrivant à Nancy je rends à M. Richer le mandement des cent milles livres.
1. Du latin mandamentum, ordre écrit qu'on fait tenir à quelqu'un.
Le samedi assemblée de l'hoôtel de ville. Nous faisons, la distribution de cette somme. M. Mique y est pour 57000# de Lorraine qui complettentcomplètent les 120000#. de France dont la ville contribuëe aux casernes.
Le soir fort tard M. et M.emadame de Stainville arrivent de MetsMetz et logent à l'hoôtel du commandant, où le nouvel ameublement eétoait préparé.
Nancy ce 14 avril 1765.
Mgr
Je ne pourrai vous exprimer que treès imparfaitemimparfaitement les sentimenssentiments d'admiration, d'
atendrisseattendrissemtattendrissement et d'amour dont tous les cœurs ont été pénétrés en aprenantapprenant les dernieères graâces que le royroi abien vouludaigné répandre sur la ville de Nancy. Le corps municipal infiniment honoré des marques si distinguées de la confiance que S. M.Sa Majesté veut bien avoir en lui imaginoait toutes sortes de choses pour en témoigner sa vive reconnoaissance. Il a été besoin d'arrêt des mouvemensmouvements si naturels cepend.tcependant et si justes, pour se raprocherrapprocher des intentions du 1er prince dont la bienfaisance et les bontés sont sans bornes. La meémoire en passera d'âge en âge et ne s'effacera jamais. Je me suis chargé, Mgr, de vous suplier très humblement de nous mettre aux piéspieds de S. M.Sa Majesté avec tous les habitanshabitants de Nancy, qui ne cesserontjamaisde la bénir, et de faire les vœux les plus ardents pour que le ciel daignenous leconserver le roi qu'il nous a donné pour notre bonheur et pour la gloire de l'humanité.Je suis avec le plus profond respect Mgr
V.
De retour à Nancy le 19. Il y avoait outre M. de Stainville, M. le p.ceprince d'Anhalt et M. le m.ismarquis d'Armentieères. Ils avoaient mangé plusieurs fois chèschez M. l'intendant.
Redoute. L'hoôtel de ville a signé le contrat de vente de la maison derrieère celle de la cure de S. SebastienSaint-Sébastien, à 9000# au S. Brouck pour y etablir une manufacture.
PluyePluie douce. Second concert à la comédie par deux excellensexcellents musiciens, les S.rs Provére et (blanc)
M. de Mareil gd.grand doyen de S. Diey remit les complimens sur le tîtretitre d'eéveêque de Sion in partibus
La seconde éd.édition de l'Essai sur le luxe de M. de S. Lambert, avec des changemenschangements de l'auteur paroaît chèschez Le Clerc à Nancy.
M. l'intendant donne une fête brillante à M.emadame la comtesse de Stainville, grand souper, grand bal ; le salon de l'intendance eétoait éclairé de cinq lustres et de girandoles1.
1. Candélabre ou chandelier à plusieurs branches orné de pendeloques de cristal.
Le royroi de P.Pologne arrive à la Malgrange aujourd'hui mardi vers 5 heures du soir.