On commence la vendange sur le ban de Nancy, par la pluyepluie.
M. de Lucé passant venant de Paris.
Je reçois une lettre de mon frère de Versailles le 30 sept.septembre. Il avoitavait trouvé à Paris M. d’Ormesson absent ainsi que les personnes avec lesquelles il auroitaurait pu raisonner de son ouvrage. Il avoitavait vu cependant M. Dailly, chef de Bureau, principalemtprincipalement chargé de l’examen des mémoires demandés sur l’admin.administration des finances. Il a promis de ménager à mon frère toute la matinée de M. d’Ormesson le 2 octobre. M. Dailly a déjà plus de 200 mémoires et ils se multiplient au point qu’on ne peut venir à bout d’en faire des extraits. Mon frère lui a laissé les trois premiers cahiers du sien, qui sont comme le compendium de tout l’ouvrage. Il n’entendait pas bien encore comment on pourroitpourrait se tirer de l’établisseml'établissement de la base sur la valeur vénale des fonds productifs. M. de La Gal.Monsieur de La Galaizière paraît être très content de tous les ministres et surtout du contrôleur général, qui a déjà répondu aux différentes affaires particulières sur lesquelles il y a eu des demandes formées.
Je reçois une autre lettre de mon frère de Versailles 1er 8bre.octobre. Il me marque qu’on accorde tout ce que S. M. Pol.Sa Majesté polonaise désire pour l’avancement des cazernescasernes.
Le RoyRoi de Pologne arrive de bonne heure l’après midil'après-midi à la Malgrange, en très bonne santé et très content de son voyage. Il y a obtenu pour la continuation des cazernescasernes cent mille livres à payer en 1765 sur le fonds des fortifications, et 200000 # payables en dix années sur le produit des bois de Lorraine.
J’ai vu aujourd’hui S. M. Pol.Sa Majesté polonaise et l’ai remercié pour la ville de Nancy. Je lui ai dit que je recevoisrecevais des reproches de tous côtés de ce que la ville ne lui faisoitfaisait pas ériger une statue.
S. M.Sa Majesté m’a répondu qu’elle se contentoitcontentait des cœurs et de l’affection et ne vouloitvoulait point être statue. Elle a donné le plan en relief des cazernescasernes à M. l’Intendant, pour le déposer à l’Intendance à Nancy, afin que l’exécunexécution y soit semblable ; et je l’y ai fait transporter.
Mon frère est fort content de l’audience ql.qu'il a eueue le 2 de M. d'Ormesson. On a distingué son ouvrage de la foule de ceux qui ont été composés sur la même matière, mais d’après des principes bien différensdifférents. M. d'Ormesson en finissant lui a dit qu’on se proposoitproposait de discuter les siens avec grand soin, et même de lui faire des objections, que s’il étoitétait nécessaire on lui écriroitécrirait ou à M. le Chancelier de Lorraine, ou même qu’on le manderoitmanderait à Paris.
Le RoyRoi de Pologne part de la Malgrange pour Lunéville, où la Princesse Christine de Saxe arrivoitarrivait le même jour.
Assemblée particulière de l’académie, où étoientétaient MrsMessieurs Thibault, directeur, André, de Tervenus, Bagard, Cupers, P. de Menoux, de Beauchamps, abbé Gautier et Durival l’aîné. On y a distribué à examiner 10 ouvrages qui sont présentés au concours. Il y en a trois qui sont relatifs à des machines savoir : d’un moulin mû par un cheval, d’un cadran universel solaire, et d’une manière de brider et débrider les cloches, de la partie basse d’un clocher. On est convenu de ce qui seroitserait lu à l’assemblée publique du 20 de ce mois, jour de la naissance du RoyRoi.
M. le comte de Stainville est parti après avoir soupé chez Madmadame Antoine. Il a choisi le s.sieur Pierrot pour entrepreneur de son ameublement. Il m’a dit qlqu'il viendroitviendrait au mois de mars occuper son hôtel, où il a désiré encore quelques changemenschangements.
On a fait un vol de 6 à 7000 # d’effets de toutes les sortes dans la maison de M. de Maisonneuve à Nancy, pendant qu’il étoitétait à Amance.
M. l’Intendant est arrivé de Neuviller à onze heures du matin. Nous avons parlé comédie avec Fleury, la fefemme de Regnault, etc, convenu que Fleury partira le 22 pour Reims, voir si la troupe qui y est convient à Nancy.
Les académiciens la plupart ont dîné chez M. Du Rouvrois, PPremier Président. L’assemblée publique a commencé à 3 h.heures après-midi, composée de MrsMessieurs Thibault, Du Rouvrois, de La Galaizière, abbé de Tervenus, Gautier, Plaid, PP. de Menoux, Leslie, Husson, Bagard, Harmant, Cupers, André, de Beauchamps, de Solignac, Durival lé.l’aîné.
M. Du Rouvrois a fait un remercimentremerciement très bien et convenablement à sa place. M. Thibault, directeur, y a répondu. M. Harmant a lu sa dissertation sur les dangers de la vapeur du charbon embrasé. J’ai lu le commencement de ma description de la LorreLorraine et du Barrois, finissant au Duc Raoul.
Le cocher du carossecarrosse de Nancy à Lunéville reçoit du s.sieur (blanc), officier, un coup d’épée au travers du corps.
La Princesse Christine part de Lunéville pour Remiremont, le RoyRoi la conduit jusqu’à Gerbéviller.
MadMadame de Serignac ou mère Ste.Sainte Gertrude, supérieure du monastère du S.Saint Sacrement à Nancy, meurt d’apoplexie en un moment.
Le RoyRoi de Pol.Pologne et M. le Chancelier vont coucher à RembervillerRambervillers, d’où ils iront demain à Remiremont voir la Princesse Christine de Saxe, coadjutrice.