M. le Comte de Stainville, commandant général de la Province, arrive en poste à Nancy à 7 h.heures du soir, sans passer par Commercy, et loge pour la première fois à l’hôtel qui lui étoitétait destiné. Je suis allé le voir sur le champ. Une demie heure après, une députation de l’hôtel de ville est allée lui présenter les vins. La députation étoitétait composée de Mrs.Messieurs Breton, coner.conseiller pour la noblesse, François et Puiseur, conseillers, et Chapuis fils, Pr.Procureur sindicsyndic. Le présent 24 bouteilles de vin en deux paniers, portés par 4 sergents de ville couverts de leurs manteauxcasaques. M. de Stainville n’a pas conduit plus loin que son cabinet de jour.
Mort de Dumesnil, ancien valet de chambre de M. le Chancelier, à Lunéville.
On présente requête au bailliage pour faire interdire le s.sieur Baligand fils. M. le Comte de Stainville part à deux heures et demie après midi pour Commercy. On trouve à 8 piéspieds de profondeur des minéraux dans l’ardoisière.
Assemblée de parensparents et amis du s.sieur Jacques Nicolas Baligand, à 9 h.heures du matin pardpardevant M. Houard en la Chambre du conseil du Bailliage. Il sera interdiinterdit en conséqceconséquence.
Le s.sieur Baligand.
7 août 1764 assemblée de parensparents au Bailliage de Nancy, composée, savoir :
1. Maximilien Baligand, Prieur commendataire de Silmont, oncle paternel.
2. J. F. Desprey, chane.chanoine régulier, curé de DamelevièreDamelevières, oncle maternel.
3. Jean-Yves Coulon, secréte. secrétaire du Roy, etc.
4. Pierre-Marc Antoine, seigneur du fief de Vandoeuvre.
5. Christophe Alix, ancien gd.grand e.maître des EEaux et forforêts.
6. Pierre-Charles Le Changeur, 1er.secre.secrétaire de l’Intendance.
7. Charles-Louis Montluisant, Inspecteur des bâtimensbâtiments du DeDomaine.
amis à défaut de parensparents, présentés par Marie-Catherine-Josephe Després, veveuve du s.sieur Jean-Jacques Baligand, etc.
estiment unanimement vu le libertinage et la dissipation du s.sieur Jaques-NicolasJacques-Nicolas Baligand, qu’il faut lui ôter l’administration de ses biens et lui établir pour curateur le s.sieur Maximilien Baligand, son oncle paternel.
Sentence en conséqce.conséquence du même jour. Publiée à l’audience, registrée et insinuée le 10 août.
La sentence du sept publiée et affichée le 18 à la porte du Palais et aux portes de toutes les églises paroissiales, suivant l’exploit de l’huissier Michel.
Assemblée chéschez M. de Ligneville l’Ecolâtre pour les affaires de la communauté des Prêtres.
Nous étions, le curé de S. SebastienSaint-Sébastien, M. M. de Ligneville, M. Mengin et moi. M. Rheyne, avocat, y est venu aussi. Il étoitétait question de la présentation du s.sieur Barail faite par l’abbé Parmentier, syndicsyndic, et qui auroitaurait dû être faite par l’abbé Thouvenin ancien. J’ai proposé de substituer au mot syndicsyndic celui de premier dans l’acte qui y est sur le registre.
L’après-midi assemblée particulière de l’académie où étoientétaient MrsMessieurs Thibault, de Sivry, de Solignac, abbé de Tervenus, André, P. Leslie et Durival l’aîné. On n’y a parlé que de l’admission de M. Du Rouvrois, Per.Premier Présidt.Président, qui prétendra un rang parmi les honoraires nés. On attendra l’arrivée du Roy de P.Roi de Pologne à la Malgrange.
J’ai été à Neuviller, touchant l’ameublement, M. l’Intendant m’a montré une lettre du contrôleur général. Il est question de savoir si l’ameublement se fera par imposition sur la Province en général, ou seulement sur les villes de Nancy, Lunéville et Bar. M. de Laverdy a ajouté de sa main une apostille dont le sens est : que s’il falloitfallait à chaque commandant un hôtel de 90000 #, 50000 # de réparation et 80000 # de meubles, les Provinces n’y suffiroientsuffiraient pas. Qu’il avoitavait meublé avec 16000 # non compris les glaces, de la cave au grenier, l’hôtel du controlleurcontrôleur gl.général à Compiègne.
Fleury a repassé à Neuviller, avec sa fille et Clerval son gendre, et j’ai signé et fait aprouverapprouver le consentemt.consentement que Regnault reste à Besançon, et de prendre en place la troupe de Mlle.Mademoiselle Montancier qui étoitétait à Compiègne, etc.
Assemblée à la commté.communauté des Prêtres, où nous avons admis l’abbé Barail, frère du curé de St SebastienSaint-Sébastien.
Le Royroi de Pologne parti de Commercy, a dîné à Mozelli, et est arrivé à la Malgrange à trois heures et demie, en bonne santé. J’y avoitavait fait poster les plans en relief des cazernescasernes, exécuté par l’abbé Guyot.
J’ai vu le Royroi cet après-midi. Il m’a comblé de bonté et m’a dit qu’il savoitsavait que j’étais malade à Heillecourt et qu’il seroitserait venu m’y voir. Il m’a parlé cazernescasernes et m’a aprisappris que M. le Duc de Choiseul avoitavait écrit au controlleurcontrôleur général, touchant la décharge des Bois et lumières. S. M.Sa majesté m’avait chargé aussi de lui faire un mémoire sur les moyens d’augmenter et d’entretenir le jardin de botanique, en transportant à Nancy le botaniste gagé à Pont-à-Mousson, et même la faculté de médecine.
On commence à poser sur le finage de Houdemont un peu au-dessous de la Justice, des corps à dix piéspieds et demi de profondeur, dans un terrain tout de glaise. Sans cette profondeur, il y auroitaurait eu contrepente à la file de la fontaine que nous faisons venir à Heillecourt. Elle vient à eau courante.
Je revois le Roi, qui m’assure de nouveau ql.qu'il fera finir à Versailles l’affaire des bois et lumières et parlera cazernescasernes. Il a fait donner cent louis à M. Bagard pour le jardin de botanique. Son intention est que lorsque le nouveau mur de ville sera fait au bout, on joigne du terreinterrain au jardin de botanique, pour un potager au verger dont le produit serve de gages à un jardinier. Au reste le botaniste de Pont-à-Mousson venoitvenait de mourir, et le RoyRoi n’a pas voulu profiter de la circonstance pour transporter ses gages sur le jardin de Nancy, crainte que cela ne soit regardé comme un démembrement de l’université.
J’ai aprisappris ce matin, qu’hier on avoitavait passé fort à temstemps la contrepente de la fontaine de S. MartinSaint-Martin d’Houdemont, la pluie de la nuit aiantayant fait tomber la glaise sur les corps, ce qui auroitaurait enfoui de même les travailleurs.
Le RoyRoi est reparti immédiatement après dîner de la Malgrange pour Lunéville.
Délibération de l’hôtel de ville sur la promenade que M. Mengin formera dans l’emplacemt.l'emplacement de l’anc.l'ancien Palais.
Jean Renard, conducteur d’ardoisière, que j’avoisavais fait venir de Charleville pour celle de Nancy, est reparti aujourd’hui pour son païspays.
Nous aprenonsapprenons que M. le Comte d’Argenson , ancien ministre de la guerre, est mort le 22.
Je reçois ce matin, la lettre suivante de M. l’Intendant :
Me voilà enfin, M., en état de vous annoncer la gracieuse nouvelle que nous attendons depuis si longtemslongtemps. Je ne puis vous exprimer ma joyejoie d’être parvenu à procurer cette bonne fortune à la ville, car c’en est une. J’avoue qu’elle va dépenser 40 mille écus, mais c’est pour un objet de la plus grande utilité pour ses habitanshabitants, et au moyen de ce capital, dont la rente n’est que de 6000 #., la voilà débarasséedébarrassée à jamais d’un fardeau dont le poids auroitaurait augmenté tous les ans, et que j’estime à plus de 20000 #. annuellement. Assemblés, je vous prie, Mrs.Messieurs les officiers municipaux, faites leur part de la grâce que m’annonce la lettre dont je joins ici copie, et de la satisfaction que je ressens de la leur avoir obtenue.
Je m’en raporterapporte à vous sur les mesures que vous allez prendre pour vous procurer les 120000 #. dont vous avésavez besoin pour remplir la condition exigée ; elles ne peuvent être trop promptes.
Copie de la lettre écrite par M. le Duc de Choiseul à M. de La Gal.M. de la Galaizière du 21 août 1764 :
« J’ai rendu compte au RoyRoi, M., de la proposition que vous m’avésavez faite de décharger la ville de Nancy de la fourniture du bois et de la lumière pour la garnison, afin de lui faciliter un emprunt de 120 mmille # pour être employé à la construction du corps de cazernescasernes qu’elle a déjà commencé ; Sa Mté.Majesté m’a chargé de vous mander qu’Elle vouloitvoulait bien supporter cette dépense à compter du premier du mois prochain, que vous ferésferez acquiteracquitter par le trésorier de l’extraordinaire des guerres qui sert près de vous.
J’ai l’honneur d’être etc. »
Pour copie
Signé De La Galaizière.
En conséquence j’ai fait convoquer aujourd’hui à l’extraordinaire l’hôtel de ville, pour dix heures du matin. On y a fait une délibération pour ouvrir un emprunt de 300000 #. de Lorraine, en rentes viagères.
Autre délibération de s’adresser au RoyRoi pour la continuation de l’ardoisière, avec déffensesdéfense d’y troubler la ville de Nancy, et de saisir les gages et journées de ceux qui y seront employés.
Au surplus résolu que Mrs.Messieurs Breton, Guillon et ChapuyChapuis fils iroientiraient en députation demain 29 à Neuviller, pour remercier M. l’Intendant à l’occasion de la décharge des bois et de la lumière, et lui faire aprouverapprouver les délibérations.
Le même jour à 4 h.heures après-midi, je suis allé chez M. le Comte de Stainville, pour lui faire part de la décharge des bois et lumière, et le remercier de celle qu’il a eu à cette grâce.
Il m’a répondu qu’il en étoitétait fâché et qu’il n’auroitaurait pas dû s’en mêler ; et au reste que cela n’était accordé qu’à condition que la ville achèveroitachèverait les cazernescasernes commencées. Etant entré dans sa chambre, il m’a montré une lettre qui effectivement le portoitportait : mais je lui ai donné lecture de celle de M. le Duc de Choiseul, où il n’est question que des 120000 #.
J'envoyeJ’envoie à Lunéville les projets d’arrêts en conséquence. Mrs.Messieurs les comte de Stainville, comte de Choiseul, maalmaréchal de camp et de Narbonne vont dîner à Neuviller. On ne s’y attendoitattendait pas.
Je vais avec M. le Comte de Stainville visiter le qer.quartier neuf, il est davis d’abattre les dix arbres qui sont devant et d’abaisser le terreinterrain de 4 piéspieds. Je lui montre l’escalier pour descendre du bastion sur la place de l’Intendce.Intendance et combien il vaudroitvaudrait mieux une rampe, il a goûté ce projet.