Le lendemain j’ai l’honneur de le voir et il m’ordonne de me trouver le 3 sur le terrain des cazernescasernes.
S. M. Pol.Sa Majesté Polonaise vient en effet voir l’état où se trouvent les cazernescasernes à 3 h1/2heures et demi après midi. Il examine les plans et les compare avec ce qui est fait. L’assise de roche qui doit sortir de terre étoitétait déjadéjà posée, le long du principal corps. S. M.Sa Majesté va ensuite voir la porte S. StanislasSaint-Stanislas , où son médaillon est posé depuis quelques jours. Hier je reçus un ordre sur lequel le trésorier de l’hôtel de ville touchera les 20000 #. de Fce.France que S. M.Sa Majesté a ajouté aux 30 m.mille qu’Elle avoitavait déjà donné pour les cazernescasernes.
Mort de Marie-Françoise Marieux, ve.veuve de feu Nicolas Breton, vivant coner.conseiller pour la noblesse en l’hôtel de ville de Nancy.
Le Royroi de Pologne part pour Commercy à 9 h.heures du matin ; et va dîner à Toul chez l’Evêque.
Assemblée à l’hôtel de ville où étoientétaient Mrs.Messieurs Du Rouvrois, de Riocourt, de Marcol, Thibault, Mengin et Durival, pour distribuer ce qui étoitétait en caisse de la fondation du RoyRoi, pour les maladies épidémiques, grêle, incendies, etca.etc. On a distribué en rétrogradant les années 1763, 1762, 1761. Après demain on continuera.
Seconde assemblée à l’hôtel de ville pour la distribution de l’argent de la fondation des épidémies, incendies, etca.etc. Nous avons encore distribué en rétrogradant 1760, 1759, 1758, 1757. La distribution totale est jusqu’à présent d’environ 16500 #. de Lorre.Lorraine.
Je reçois la nouvelle que Mad.madame l’Intendante est hier à deux heures après-midi accouchée à Neuviller d’un garçon, qui a été baptisé à sept heures du soir. Parrain M. de La Courtaujay représenté par le petit de La Galaizière, marainemarraine me.madame de La Millière représentée par me.madame Durival, ma belle-soeur.
On touche 10000 #. de Fce.France accordées par le Duc de Choiseul pour l’ameublement du comte de Stainville son frère.
Mort de Claude-Charlotte de Runes, marquise du Hautoy de Clémery. Elle a un petit-fils qui hérite. Inhumée à sa terre.
Elle étoitétait douairière de Jean-Baptiste-Gaston du Hautoy, chambellan et commandant des chevau-légerschevaux-légers de Léopold.
Hier
Avant hier
soir vers les huit heures, le Roy de P.Roi de Pologne
eut encore à Commercy une indigestion, mais
moins forte que la précédente ; elle s’est passée de même par des vomissemensvomissements, et n’a point eu de suittessuites fâcheuses. Le Comte de Woronzow, ancien chancelier de Russie, son épouse et sa fille, qui ont resté quelques jours à Nancy, sont aussi arrivés à Commercy le 9. Ils partiront le 11 après le dîner que le Roy de Pol.Roi de Pologne
doit leur donner à la Malgrange.
Assemblée particulière de l’académie de Nancy où étoientétaient Mrs.Messieurs Thibault, de Solignac, de Tervenus, Sozzi, de Sivry, Cupers, Père Husson et Durival l’ainéaîné. J’y ai lûlu quelque chose de mon introduction à la description de la Lorr eLorraine. On a lûlu aussi l’extrait de l’ouvrage de M. Thibault dans l’Année littéraire.
Assemblée du Bureau de l’aumône où étoientétaient Mrs.Messieurs de Riocourt, abbé de Tervenus, abbé de Lignéville, François, de Dombâle et Durival. On y a jugé quelques petites affaires sur les procès verbaux des archers de l’aumône.
Mon frère me marque d’hier que me.madame Renault est à toute extrémité ; et que M. l’Intendant a écrit à M. Dubois sur les cazernescasernes.
Aujourd’hui samedi l’inscription gravée en cuivre et la premiere pierre étant prête, l’hôtel de ville sans autre cérémonie l’a fait poser à trois heures après midi, à l’angle gauche du corps avancé des cazernescasernes. On a enfermé dans la même boëteboîte de plomb, sous la plaque de cuivre, 4 médailles en bronze du RoyRoi de Pologne, frapéesfrappées à l’occasion de l’érection de la statue de LLouis XV, deux écus neufs, et autres pièces de monnoyemonnaie, l’effigie en plomb du RoyRoi de P. Pologne gravée par Derlange , un jettonjeton aux armes de la ville, et à celles de M. l’Intendant et de Mad.madame l’Intendante. J’y étoisétais présent, avec Mrs.Messieurs Breton, Guillon, François, Richer, Chapuis fils. On a donné environ cent écus à distribuer à 180 ouvriers pour boire ce soir à la santé du RoyRoi. Il y avoitavait plusieurs bourgeois, quoique personne n’ait été prévenu. Excepté le S.sieur Collin qui a gravé la planche ci-jointe en contre-épreuve.
On me marque d’hier de Lunéville que Made. madame (blanc) de Tilly, épouse de M. Renault, secresecrétaire d’État, y étoitétait morte le 13 matin, son corps fut le soir transporté à Ubexi auprès de Charmes. Elle laisse trois filles et M. Renault d’Ubexi, conseiller en la Cour Souveraine.
La maison de M. le Comte de Stainville arrive à Nancy.
Hier il y eut assemblée à l’hôtel de ville pour la 3e . fois, touchant la fondation des maladies épidémiques. Les commissions délibérèrent d’autoriser le secrétaire de l’hôtel de ville à apostiller les contre-comptes du Receveur des fondations, et à recevoir en dépôt dans les archives de l’hôtel de ville, les originaux des comptes et les pièces probantes.
J’ai vûvu aujourd’hui travailler au bouge de la fontaine que l’on tire des vignes de Houdemont pour le village d’Heillecourt. Demain on pose 4 corps de fer pour commencer la file qui sera continuée en bois.
Je fais rendre à ses parensparents Anne Borson, qui étoitétait de la veille dans la maison de Fleury, place d’Alliance. Elle devoitdevait partir en bref avec une malle toute remplie de beaux habillemenshabillements de femme. Et le s.sieur Baligand, qui vouloitvoulait l’épouser, devoitdevait l’aller joindre dans les païspays étrangers. Toutes ses mesures ont été déconcertées.
Sa mère, par le conseil de ses amis, sont est déterminée à le faire arrêter, s’il ne quitte le païspays.
Il pleut abondamment après une longue sécheresse. La moisson des seigles est commencée. On finit le bouge de la fontaine S. MartinSaint-Martin, finage de Houdemont, que nous devons amener pour le village d’Heillecourt.
M. le Comte de Tressan obtient pour un de ses fils, le canonicat vacant à S. DiezSaint-Dié, par la mort de l’abbé Thouvenot.
Assemblée particulière de l’académie, où étoientétaient Mrs.Messieurs de Solignac, de Tervenus, Sozzi, André, P.Père Husson et Durival l’ainéaîné. J’y ai parlé de l’ardoisière de Nancy, dont les indications se trouvent conformes au traité de l’ardoise de l’académie des sciences ; on y a ouvert un puitpuits depuis trois jours pour recueillir les eaux. Le P.Père Husson a lûlu l’inscription latine de la première pierre q lqu'il doit poser au nouveau portail des sœurs grises. Le reste de la séance a roulé sur M. Du Rouvrois, premier président, que l’intention du RoyRoi est d’avoir à l’académie. Et comme on étoitétait assuré de son consentement, on l’a élu par acclamation. Dès le commencement le premier président de la Cour souveraine auroitaurait dû etreêtre de l’académie, et mememême académicien-né. Après la séance, MrsMessieurs de Solignac, Durival et le P.Père Husson, comme députés de l’académie, sont allés en faire part à M. le Premier. Il sera reçu publiquement le 20 octobre .
M. l’Intendant arrive de Neuviller, avec l’abbé de S. MihielSaint-Mihiel son frère. Ils devoientdevaient aller ensemble à Commercy : mais Mad.madame l’Intendante qui nourrit son dernier enfant, se trouvant indisposée, M. l’Intendant est retourné à Neuviller, après avoir donné audience.
Assemblée extraordinaire de l’hotelhôtel de ville, pour l’examen des comptes de 1762. On y parle aussi de ce qu’il faudra faire pour M. le Comte de Stainville, commandant général de la Province, et des vins de ville à lui présenter.
Je vais à Heillecourt à la prière de Me.madame B.Baligand. Le parti est pris en famille d’envoyer son fils à la Désirade s’il reparoitreparaît au païspays. Et cependant de le faire interdire en justice.