Le Comte de Stainville revient de Lunéville, et y laisse M. le Cte.Comte de Choiseul avec la fièvre.
L’hotel-de villehôtel de ville accorde à ce dernier, en qualité de maalmaréchal de camp, 2000 # de Fce.France par années , et M. l’Intendant arrivé de Neuviller ce matin l’aprouveapprouve.
L’hotel de villehôtel de ville laisse au cher.chevalier de Montfermeil, exemtexempt des gardes du corps du Roy de P.Roi de Pologne L’exploitation de l’ardoisière qui est près de la vénerie pour six années, à commencer du 1er. juin 1764, etc.
M. de Stainville part pour PontamoussonPont-à-Mousson, où il inspectera Schomberg. Il compte revenir à Nancy le 1er. juin, et loger à son hotelhôtel.
Assemblée particulière de l’académie où étoientétaient Mrs.Messieurs Thibault, de Sivry, de Tervenus, André, Harmant, de Sozzy, Durival l’é.aîné, Durival cadet.
Fête du RoyRoi de Pologne. Assemblée publique de l’académie composée de Mrs.Messieurs l’Intendant, comte de Tressant, Durival cadet (arrivés exprès de Lunéville), Thibault, directeur, de Sivry, sous-direct.directeur, de Solignac, Bagard, Harmant, Cupers, abbé Gautier, Montignot, Père Husson, de Sozzi, de Nicéville, de Beauchamps, André, de Tervenus, Durival l’é.aîné et Henry de Toul qui a été reçu. M. de Solignac a lu l’Éloge de feu M. Pallas ; M. Henry prononcé son compliment et un discours de l’influence de la Philosophie sur les loixlois. M. Thibaut a répondu. On est convenu de ne plus tenir cette séance le jour même de la S. StanislasSaint Stanislas, la plûpartplupart de ceux qui peuvent y assister aiantayant ce jour-là des devoirs à rendre au RoyRoi.
Le P. de Menoux étoitétait malade, le P. Leslie resté à Lunéville.
Mort de M. Leopold-Guillaume d’Herbel, conseiller maître des comptes de Lorraine. Sera inhumé dans l’église de S. EpvreSaint-Epvre.
Le S.sieur Gelin, basse taille de l’opéra de Paris, a donné aujourd’hui un concert sur le théâtre de la Comédie de Nancy. Les dlles.demoiselles Gorion et Jonvaux y ont aussi chanté.
Je vais à Neuviller. Il n’y a point encore de nouvelles sur les cazernescasernes de la part de M. le Duc de Choiseul. Décidé que Fleury reprendra la comédie à Pâques 1765. Que Derancy sera renvoyé sans indemnité. Que l’on acceptera la renonciation de M. de Montfermeil à l’entreprise de l’ardoisière de Nancy ; et que la ville la fera exploiter.
M. le Chancelier étoitétait à Neuviller.
Hier 18, jour de la S. FelixSaint Felix, le RoyRoi a été entendre la messe aux capucins (de Lunéville). On a fait venir des chaises à porteurs, M. de Tressan, qui soutenoitsoutenait le RoyRoi en descendant le perron de la cour, le RoyRoi lui a dit : « Tressan, mets-toi dans cette chaise, tu iras le premier aux capucins. » M. de Tressan est entré bonnement dans la chaise ; il n’y a pas plutotplutôt été que le RoyRoi a dit aux porteurs, « arrête » ; et il s’est mis dans la même chaise sur les genoux de M. de Tressan. Tout le monde s’est mis à rire : mais le RoyRoi a voulu rester sur les genoux, de façon que les porteurs ne suffisant pas, tous les valets de piépied au nombre de 10 à 12 se sont mis après la chaise, l’ont enlevéenlevée, et ont porté le RoyRoi et M. de Tressan aux capucins. Mais à la bénédiction à la fin de la messe, M. de Tressan est décampé de peur d’être de nouveau en presse. Jugez de là si notre bon RoyRoi se porte bien. (écrit de Lunéville).
Le Roy de P.Roi de Pologne devoitdevait arriver de bonne heure à la Malgrange ; il n’y est venu qu’à six heures et un quart du soir. Plusieurs personnes l’y avoientavaient précédé ou l’y attendoientattendaient. Voici ce qui avoitavait été la cause du retard :
« S. M.Sa majesté après son dîner à Lunéville, avoitavait pris son café et fumé. Le RoyRoi étant allé à la garde-robe, y avoitavait rendu une partie de son dîner de la veille, du tonquin et de la crème. Montauban l’a trouvé dans cette opération ; on l’a reconduit dans sa chambre où il a continué de vomir. On l’a supliésupplié presque à genoux de ne point aller à la Malgrange, il a voulu y venir. Il avoitavait ordonné un secret si bien gardé sur son accident que ceux même de sa cour qui sont partis après lui ne savoientsavaient rien. M. de Tressan, qui étoitétait dans la voiture avec le Royroi, l’a empêché de se livrer au sommeil, et sans doute cela a produit un bon effet. Arrivé à la Malgrange le Royroi vouloitvoulait faire mystère de son accident : mais il a été obligé de tout avouer et d’écrire à la Reine. Il lui a mandé qu’il se modéreroitmodérerait, qu’il lui promettoitpromettait. Je l’ai vu le soir. Il m’a ordonné de revenir demain. On a dépêché M. de Fontenoy, exemtexempt à MetsMetz, pour faire venir l’Evêque à la Malgrange et me.madame de Bouflers afin d’empêcher le RoyRoi de faire son voyage de Frescati, qui auroitaurait lieu demain 22.
L’Evêque et mad.madame de Bouflers sont revenus sur le champ de Frescati, et sont arrivés à la Malgrange à 6 heures aujourd’hui. Mais immédiatement après le dîner du RoyRoi , on a dépêché un courrier à la Reine pour la tranquilisertranquilliser. J’ai vûvu le RoyRoi ce matin ; la nuit avoitavait été bonne. Il m’a parlé cazernescasernes. Je lui ai dit que nous commençions à faire le mur de clôture, et que nous n’attendions que les secours promis par le Duc de Choiseul pour la suite, et sur la décharge des bois et lumières que la ville de Nancy fournit aux troupes. La consternation étoitétait grande à Nancy sur l’accident arrivé au RoyRoi , et qui pouvoitpouvait l’emporter tout d’un coup.
J’avais fait mettre dans sa chambre à la Malgrange un Essai de notre ardoisière.
La Princesse de Talmont est arrivée à la Malgrange. Le jésuite Du Bois l’y attendoitattendait, avec d’autres.
Le RoyRoi prend M. le Chancelier dans sa voiture à 9 h.heures et vont ensemble à la Visitation Mad. madame de Blancmenil. S. M. P.Sa Majesté polonaise est partie de la Malgrange vers deux heures et demie après-midi par un grand chaud.
J’écris négativement à M. le Cte.Comte de Stainville sur un ameublement de 80000 #. qu’il demande à la ville.
Je vais à Heillecourt à une assemblée de la commtécommunauté pour une fontaine publique. On signe une délibération.
Je vais à Neuviller de la part de l’hôtel de ville, touchant le magnifique et impossible ameublement demandé par M. le Comte de Stainville.
On aprendapprend que M. d’Harcourt a le Gouvernement de Normandie, le Pce.Prince de Beauvau le CommandemtCommandement, le Prince Tingy la compecompagnie des gardes vacante par la mort de M. de Luxembourg.
On commence à maçonner les fondations des cazernescasernes.
Il nous vient de Charleville les srsieur Renard, facteurs d’ardoisières, et on commence une galerie à la nôtre.
Je vais à l’ardoisière. Le s.sieur Jean Renard restera à Nancy quelques mois pour la mettre en train. Son frère retourne à Charleville.