M. l’intendant part pour Neuviller, d’où il ira à Remiremont.
Il pleut un peu après beaucoup de jours d’une extrême seécheresse qui empêchoaient les fromensfroments de lever.
Assemblée particulière de l’Acadeémie où eétoaient MrsMessieurs Du Rouvrois, de Sivry, de Solignac, Thibault, de Tervenus, André, Gautier, Coster, P. Husson et Durival l’aiîné. On y a distribué à examiner six ouvrages présentés pour les prix. M. Gandoger a été proposé pour académicien et admis tout d’une voix. Il a encore été question d’autres sujets proposés auparavant entre autres de M. Le Bas chirurgien, fameux par sa dispute contre M. Louis, touchant les naissances tardives. On a remarqué que M. Mittié n’avoait pas encore envoyé de discours. Après la seéance on a fait l’essai de la pompe présentée par Despois.
J’écris à M. le comte de Stainville une grande lettre pour l’engager à rouvrir le chemin public qui passoait par la Malgrange, et qui est une communication neécessaire entre Jarville et Heillecourt, Heillecourt et Nancy.
Je reçois une lettre de mon freère. Il marque du 1er que M. le duc de Choiseul arriva de sa terre la veille, ressentit dans la matinée des douleurs de gravelle1, dont il a dejà eu plusieurs attaques. Il a rendu 2 pierres. Et a dûu se rendre à Choisy le 1er jusqu’au 4.
1. La gravelle est un trouble causé par la formation de petites pierres ou concrétions granuleuses dans le conduit rénal et urinaire, de taille plus petite que les calculs, provoquant de vives douleurs, parfois fatales.
Aujourd'hui mercredi j’y reçois une lettre de mon jeune freère du 5 qui me marque qu’il s’est logé ruëe Feydeau. M. d’Ormesson se trouve embarassé touchant l’ouvrage de mon freère sur l’impôt, parce que mon freère ne veut pas se contenter d’une permission tacite pour l’impression, et qu’il inciste sur une permission formelle qui marque l’aveu du gouvernement.
Je reçois en meême temstemps pour les officiers municipaux la lettre ci-après.
Messieurs,
La confiance dont la Cour souveraine m’a honoré, le service important que j’ai eu le bonheur de lui rendre en lui procurant la communication des meémoires clandestins du parlem.tparlement de Metz dont elle a par les siens si puissamment repoussé les
attaquestentatives ; enfin la confiance générale dont par suite votre province m’honore aujourd'hui, par le nombre des affaires diffeérentes qu’elle m’adresse, me fait par reconnoaissance naturaliser Lorrain ; recevez donc Messieurs dans cette lettres la protestation que je fais en vos mains à tous vos concitoyens, non d’un zéèle borné aux seuls devoir de l’avocat, mais étendu à tout ce que chaque membre paroait demander, on pourroait attendre d’un Lorrain, d’un Barrois domicilié à Paris qui cherchoait sa patrie.PermettésPermettez moi de joindre ici quelques meémoires nouveaux de ma façon, dont les circonstances singulieères amuseront agréablement votre esprit et inteéresseront votre cœur.
Messieurs C’est M. le President Vigneron deputé de la Cour s.nesouveraine qui a bien voulu se charger de ce paquet pour vous le faire remettre.
Je suis avec respect votre très humble et très obeéissant serviteur.
D’Hermond de Clery, av.avocat au p.tparlement et ès conseils du royroi,
ruëe Jacob Fg.faubourg S.t Germain. à Paris le 1er octobre 1766
Cet après midi comme les vendanges rentroaient à Heillecourt et crioaient haillons, comme on fait par plaisanterie au temstemps des vendanges, sans que personne s’en fâche, ils ont rencontrés quatre gardes de la ferme, dont l’un, qui avoait une capottecapote et paroaissoait le brigadier, a donné un coup d’épée au nommé Michel, habitant d’Heillecourt ; les misérables ont ensuite traversé les champs, et sont entrés dans un bois.
Aujourd'hui délibéré en l’hoôtel de ville d’emprunter 150000#. cours de Lorraine à 8 % de rentes viagères, exemtsexempts de retenuëes, pour contribuer de 30000#. de F.ceFrance aux casernes, et payer divers entrepreneurs.
Assemblée particulieère de l’Académie ouoù eétoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois, de Solignac, de Tervenus, André, Coster, P. Husson et Durival l’aiîné. On a éxaminé le discours de reéception que doit prononcer M. Gandoger ; il est sur la conservation des grains. On a lu ensuite le discours de M. François, et son héroïde de Ch.Charles I. Elle a été trouvée supérieure au discours. M. de Solignac a ensuite lu presque tout l’éloge qu’il destinoait au P. de Menoux. mais quoique ce discours dit du R. P.révérend père tout le bien qu’on en pouvoait dire sans mentir, et n’en dit point de mal, qu’il fut meême beaucoup mieux fait que celui du R.roi de PolPologne. Il a été désaprouvédésapprouvé par tous excepté M. Du Rouvrois et moi. On a voulu soumettre l’auteur à des retranchemensretranchements à des corrections : il s’y refuse et il est incertain que ce discours soit prononcé.
Mon jeune freère me marque du 12 « J’aprisappris hier qu’on a établi M. Cochin, avocat parent de M. le controleur geéneéral, dépositaire des papiers de la Lorraine, et qu’on attendra M. Bremon pour lui en faire la remise ».
Le thermomètre au degré zéro, à 7 h 1/2 du matin. Aussi il a gelé.
M. l’intendant est venu de
Neuviller pour
la séance publique de l’Académie.
M.
Peronnet de l’Acad.Académie des sc.sciences s’étant trouvé ici
a pris séance parmi nous et a eu son
jeton. La seéance a commencé par
l’eéloge du P. de Menoux, de la
façon de M.
de Solignac. M.
François, jeune homme
de 15 ans né à Saffais a fait
ensuite
son remerciement et lûu une héroïde
de
Charles 1 royroi
d’Angleterre. M.
Gandoger
a prononcé le sien et un discours sur
la
conservation des grains. La séance a
été terminée par un discours du directeur
aux deux recipiendaires. Il y avoait M.rsMessieurs
Du Rouvrois, de Solignac, de
La Galaizieère,
Perronet, de Tervenus, Gautier, Bagard,
André, Harmant, Gautier
Coster, Thibault,
Montignot
(blanc)
Gandoger, François. Le public a paru
content et l’assemblée eétoait belle.
Aujourd'hui Préville a joué Crispin dans le Légataire, et dans Crispin Rival de son maitre
Le lendemain mercredi le brutal dans Les Menechmes, et Sganarelle dans le Meédecin malgré lui.
M. l’intendant est reparti ce matin pour Neuviller.
On a donné le Philosophe sans le savoir, où Préville a fait le rollerôle d’Antoine. Et les Trois freères rivaux où il a joué Merlin.
La nuit dernieère vers onze heures et demis, Monblot milicien de Nancy, a été tué par une sentinelle1 à la porte du bal de la S.t Crépin.
1. Dans le langage militaire, une sentinelle est un soldat armé et chargé de monter la garde d'un lieu occupé par l'armé, d'un poste militaire, ou un endroit stratégique et particulier. Si deux soldats font le guet ensemble, on parle alors de sentinelle Double.
M. Drion se charge à ses risques du recouvrement des arrérages1 de la chancellerie et des greffes du conseil, au moyen d’une remise de 10% Il y en avoait pour 27248#. 19s. 4d. Il délivre ses reconnoaissances à cette déduction.
1. Le verbe arrérager signifie ce qui est resté dû après échéance ; autrement dit les arrérages correspondent à ce qui est dû ou échu (rentes, loyers, sommes d'argent…)