J'ai vûu aujourd'hui Bernard Gilly, italien, haut de 7 piéspieds 8 pouces de royroi. Il est âgé de 26 ans, n'a pas encore de barbe et est bien proportionné.
L'hotel-dehôtel de ville a aujourd'hui décidé dans l'affaire d'entre le n.énommé Chaudelot adjudicataire de la ferme des drois sur les bois &&a et le S. Mougenot, qu'il n'y avoait point de droits sur les bois de chauffage.
M. le comte de Stainville, qui ne devoait partir qu'après souper pour Paris, est parti ce matin après l'arrivée des lettres.
Mad.Madame l'intendante est accouchée d'une fille à Paris, la nuit du 29 au 30 Juillet.
À Heillecourt les laboureurs coupent chacun deux de froment, les autres habitanshabitants chacun un. Le jour suivant sera le jour du Seigneur. Le 6 la moisson ouverte pour tous.
Assemblée particulieère de l'Acadeémie où eétoaient M.rsMessieurs de Solignac, Thibault, de Tervenus, André, abbé Gautier, Durival l'ainé. On y a agité si l'assemblée publique se tiendroait à l'avenir le 20 oct.octobre jour de la naissance du feu royroi ; il a été trouvé qu'il n'eétoait plus temstemps de faire ce changement pour cette année : mais qu'à l'avenir cela seroait transféré à la S. Louis 25 août.
Plusieurs particuliers du fauxbourgfaubourg de Bonsecours
rempieètent à leurs frais, la croix antique
des Bourguignons de Jarville ou Geirville
Assemblée du bureau de l'aumône, où eétoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois, Joli de Morey, de Tervenus, de Bressey, de Dombale, et Durival. On y a condamné à 100l d'amende la fille de Thouvenin, huilier, sur un procès verbal du comm.recommissaire Rochette.
On m'eécrit de Metz le 6 que le jugement de Metz contre le S. Husson sub.ésubdélégué à Sedan a été cassé et déclaré monstrueux et indécent, au Conseil du royroi, en preésence de 51 juges, entre lesquels eétoaient M. le chancelier, les ministres d’État. Chaleur 22 déegrés.
M. le p.erpremier président m'a fait remettre un exemplaire du meémoire de la Cour s.nesouveraine contre le parlement de MetsMetz in 4°, 36 pages.
Le thermoméètre de Reéaumur marque 24 dég.degrés de chaleur, à 3 h. ap.après midi.
J'ai été d'une assemblée chèschez l'avocat du royroi, pour la vente de Montaigu.
Mad.Madame Durival retourne à Ubexi.
Suiv.tSuivant les lettres du 7. Le duc de Choiseul aura vûu ce jour là le camp de Soissons d'où celui de Compiéègne, où toute la Cour sera.
On me mande de Paris le 9, que la reine est vivement affectée de la destruction précipitée des bâtimensbâtiments du royroi son peère.
Le royroi eétoait à Compiéègne dès le 7.
la Cour s.nesouveraine me fait avertir par M. Collenel qu'elle s'assemblera vendredi 15 à l'hoôtel du grand doyen de la primatiale, à 4 h1/2 du soir pour la procession du vœu de Louis XIII. Et de donner les ordres à tous les corps de meétiers de Nancy, qui sont en jurande de s'y trouver avec leur bannieère dans l'ordre et le rang qui leur convient ainsi qu'il est d'usage.
Je me suis expliqué sur les difficulteés de ce dernier article, avec M. le p.erpremier preésident, M. Collenel, M. l'abbé Antoine.
Nous commençons l'audition du compte de 1764. M. de Blair intend.tintendant de Strasbourg arrive de Paris à 11 h. du matin, pour aller coucher à Joui chèschez M. le presid.tprésident Pierre. PendtPendant que je lui montroais l'hoôtel de ville le feu prend à la cheminée de la cuisine chèschez mad.madame de Grandville, près du palais, ce qui cause une grande inquiétude à cause de la proximité des archives.
Mon freère le comm.recommissaire m'eécrit de Compiéègne le 11 « Le camps des suisses se séparera dans deux jours. Celui des français s'assemblera ensuite composé de 16 bataillons, et puis un troisiéme du seul reg.trégiment de navarre. Tous cela sera fini pour le 28 ».
Tout eétoait prêt pour
faire aujourd'hui la
procession du vœu de L.Louis XIII, depuis la
primatiale
passant sur la
carrieère, jusqu'à la ville neuve
N. D.Notre-Dame et de là revenant par les places S.t
EpvreSaint-Èpvre et des
Dames. On s'est assemblé
à 4 h 1/2
apr.après midi, un moment après il a
plu, puis le temstemps s'est remis. Enfin vers les
5 h. on s'est mis en marche les confrairiesconfréries,
les paroisses, la primatiale, vue N. D.Notre-Dame
d'argent postée sur les épaules de deux enf.enfants
de chœur ; puis la Cour
souveraine et
la Ch des C.Chambre des Comptes
côte à côte, le bailliage,
la maitrise des E et feaux et fôrets. l'hoôtel de
ville,
la justice consulaire. Il n'y avoait que
la maréchaussée et un détachement de
la garnison pour troupes. Sortant de
la primatiale par
la ruëe de la congrég.congrégation
on a passé entre l'hot.hôtel de ville et la statuëe
de L.Louis XV. de là ruëe des Jacobins, on est
entré dans leur église et retourné à
celle de la
primatiale. La tête de la
procession y rentroait quand le queuëe
en sortoait.
Mad.Madame Prevost est partie ce matin pour Paris. Elle va vendre Montaigu et ne compte plus revenir en Lorraine.
Le vœu de la ville de Nancy et la fête de S. Roch se sont célébrés aujoud'hui à l'ordinaire, par une messe aux Minimes de Bonsecours. Le repas s'est fait dans cette maison. Les deux procureurs geéneéraux y eétoaient.
Suivant des lettres du 14 M. de La Gal.Galaizière intend.tintendant de Lorr.eLorraine eétoait allé la veille à Etiole, d'où à Montigny chèschez M. Trudaine, où il restera 8 à 10 jours. Il a envoyé son meémoire d'observations sur les 2 parlemensparlements ; eétant probable que cette affaire se décidera bientôt à Compiéègne.
J'ai reçu ce matin de M. de Marcol, p.r g.lprocureur général la lettre suivante.
Nancy le 15 août 1766
Monsieur les sentimenssentiments d'amour et de respect pour l'auguste personne du royroi, eétant profondément gravé dans le cœur de tous ses sujets, des provinces de Lorraine et Barrois, on ne peut saisir avec trop d'empressement toutes les occasions d'en donner des marques et des démonstrations publiques ; c'est pourquoi l'intention de la Cour souveraine est que le 25 du présent mois, fête de S. Louis dont S. M.Sa Majesté porte le glorieux nom, il soit fait dans toutes les villes et bourgs du reffort, les réjouissances et observé les solennités qui sont de coutume à la fête de nos souverains, et que la meême chose soit renouvellée chaque année à pareil jour.
En vous faisant part, Monsieur, des intentions de la cour, je ne doute pas que l'hoôtel de ville de Nancy, à qui vous voudrésvoudrez bien communiquer ma lettre, ne se porte à donner des marques du plus grand zéèle dans cette occasion.
J'ai l'honneur d'eêtre très parfaitement Monsieur votre très humble et très obeïssant serviteur
signé Marcol.
La procession des hommes s'est faite l'après midi, peut être pour la dernieère fois. Une pauvre vieille femme y a été écrasé sous les rouëes de carossecarrosse. On a été obligé de diffeérer la comédie, et elle n'a commencé qu'après neuf heures.
Je vais coucher aà Neuviller, que je trouve fort embelli. On fait les murs du parc, qui sont bien avancés. L'eétang est empoissonné, les peupliers plantés en differensdifférents endroits s'eélevent. La digue ou jettéejetée de pierres sur la MozelleMoselle a sauvé les clos dans le dernier débordement. Le village de Flavigny n'en a point souffert non plus et a été preéservé par d'autres jettéesjetées, sans lesquelles l’église et partie du village eétoaient emportés (sic)emportées.
Le vingt j'en pars avec M.lles de Tilly et de Jevaincourt pour la verrerie de Porcieux. Mad.Madame Durival qui eétoait à cheval à côté de la voiture, tombe sous son cheval et entres les rouëes de la voiture, dans un grand danger d'y périr : mais les chevaux aiantayant été arreêtés tout court par mon cocher, aux cris des demoiselles, cela s'est borné à des contusions, foulluresfoulures de nerfs et aà quelques petites écorchures, dont on ne s'est aperçu qu'à la verrerie. Nous en avons vûu tout le travail avec M. Plassiard l'un des entrepreneurs, et sommes convenu coucher à Ubexi, où madmadame Durival a renoncé au cheval.
Revenu dîner à Neuviller, et de là coucher à Nancy, où je trouve des nouvelles de mes freères par leurs lettres des 17 et 18.
Le 19 on avoait affiché à Nancy un arrêt du Parlement de Paris du 11 juillet, touchant les dépositaires et reétentionnaires des effet des Jeésuites de Lorraine.
J'ai vûu aujourd'hui le jeune puiseur, con.erconseiller de l'hoôtel de ville, il a quitté depuis trois jours la chartreuse de Bosserville, où il a demeuré un an dans le dessein d'y faire profession.
On parle beaucoup d'un mémoire attribué à la Ch. de C.Chambre des Comptes dans lequel la Cour souveraine est fort maltraitées ; elle s'est assemblée plus.rsplusieurs fois à cette occasion.
J'avoais permis aux pantonimes de jouer demain fête du royroi. Les offrsofficiers de la garnison ont désirés qu'il y eut plutoôt opeéra bouffon, et bal. J'avoais refusé l'un et l'autre mais j'ai parlé ce soir à M. de Montesquiou et il a été arrangé que les bouffons joueroaient mais que les autres seroaient indemnisés sur le produit du bal. La troupe de Fleury revient après demain.
Mad.Madame (blanc) de Beauvau, marquise Dèsarmoises est morte à quatre heures du matin, au château Fléville, des suites d'un cancer au sein, contre lequel elle prenoait des reméèdes depuis trois mois. M. Desarmoises est revenu sur le champ à Nancy. Mad.eMadame Dèsarmoises eétoait sœur du marquis de Beauvau tué devant Ypres.
M. Gallois, cydcy-devant sec.resecrétaire d’État en Lorraine partit hier pour aller résider à Paris
Voici comment la fête du royroi a été célébrée à Nancy. Hier on sonna en volée à toutes les églises à 6 h. du soir, aujourd'hui à 6 h. du matin, à midi et à 6 h. du soir. La comédie a commencé à 4 h. À six le reg.trégiment du royroi a pris les armes. À 7 h. plusieurs décharges d'artillerie ; ensuite deux salves de mousqueterie à feu roulant1 sur tout le cordon des rampartsremparts de la vieille ville. Un peu avant huit heures le feu d'artifice préparé sur la place roïaleroyale au piépied et autour de la statuëe de L.Louis XV à été exécuté, ce qui a duré un peu plus de demie heure. Un cercle de grenadiers eétoait à 20 pas de distance, et derrieère eux, aux feneêtres sur les balcons de l'hoôtel de ville un peuple immense. On a beaucoup crié « vive le royroi », la musique du royroi a joué pendant tout ce temstemps. À dix heures le bal a commencé et a duré toute la nuit. La comeédie n'eétoait point finie à la premieère décharge de mousqueterie, quand elle s'est faite vis à vis de la comeédie, elle y a fait un bruit comme si le theéaâtre s'enfonçoait, tout le monde s'est mis en disposition de fuir ; et on s'est enfin rassuré.
Il y a quelque temstemps qu'on a tenu conseil de guerre, contre deux soldats du reg.trégiment du royroi. Les juges avoaient ordonnée un plus amplement informé, contre l'avis de M. de Montesquiou du commandant du corps et des officiers majors persuadés de la nécessité d'un exemple. On a eécrit à la Cour et il est arrivé une lettre du ministre sur laquelle on a tenu aujourd'hui un nouveau conseil de guerre. Les deux deéserteurs ont eu aujourdhui la tête cassée à 3 h. ap.après midi.
Mad.Madame Dèsarmoises a été inhumée aujourd'hui dans la chapelle du château de Fléville. Il s'y est trouvé quelques gentilshommes et les gens du village.
Je reçois de Compiéègne une lettre du 24 qui marque que tous les députés de la Lorr.eLorraine et du Barrois y sont rassemblés, et qu'on y a vûu les S.rs Coster et Doyen.
J'ai payé au S. Mengin à la Malgrange 90#. 10s. pour 133 piéspieds de taille, 2 colonnes de de bois, leurs bases et chapiteaux. Et je lui avoais payé précédemment 12#. 10s. pour des marches.
J'ai fait arrêter aujourd'hui et mettre a la conciergerie le S. Chapuis, directeur de l'opéra bouffon, qui ne payoait pas les bourgeois ; et un de ses pensionnaires qui m'avoait menacé.
Au bâtiment de ville à la venerie un ouvrier a été dans les fondations couvert de vingt tombereaux de terre, presque à ma vuëe, par un bonheur singulier il n'a point eu de mal, après avoir été découvert.
Montaigu et le bien de mad.madame Prevost à Jarville, on été ajugésadjugés aujourd'hui à M. Launay fils à la somme de 62000#. de France. Il n'en avoait d'abord offert que 50000#. mais il a eu des concurrents.
La troupe de Fleury, de retour de Dijon, a recommencé à jouer aujourd'hui.
M. l'intendant, qui partit hier de Paris à 6 h. du matin, est arrivé ici aujourd'hui à 8 1/2 du soir, avec M. Bremont. Mon jeune freère reste à Paris, et sera auprès de M. de La GalaisiereGalaizière peère.
Cela n'a pas eu lieu.