Toutes les tables ont cessé au château de Lunèéville.
M.eMadame Prevost part de Nancy, avec sa fille.
Je vais à Lunèéville. M. le chancelier a proposé une pension de 2000#. pour moi, et autant pour chacun de mes frères.
J'ai signé la levée des scellés de la Chancellerie.
M. le comte de Stainville et M. l'intendant visite l'hoôtel sur la carrieère, et conviennent de leurs arrangemensarrangements pour l'eéchange réciproque de logement.
M. l'intendant retroune à Lunèéville, où on prépare le départ des papiers.
M. de Stainville envoyeenvoie un détachem.tdétachement du reg.trégiment du r.roi à LlleLunéville.
Je fais publier à Nancy l'arrêt du 10 mars concernant la liquidation des dettes d’État de Lorraine. Et celui du 21 qui renvoyerenvoie aux conseils de France, les matieères et affaires qui se jugeoaient aux conseils de Lorraine.
Le reg.trégiment de fiffer suisse passe à Nancy.
La meère de M. de S. Lambert est morte ces jours-ci, sur la paroisse N. D.Notre-Dame
M. le comte de Stainville est parti à minuit pour Paris.
On m'eécrit de Paris le 3 : « M. le m.ismarquis de Castries, beau freère de M. le duc de Fleury, vient d'avoir la lieutenance geéneérale du Barrois ».
M. Sallet sub.ésubdélégué à Neufchateau est mort ces jours drsderniers.
M. l'intendant est revenu hier de Lunéville, avec mon freère le commrecommissaire. On a hier commencé le transport de ses meubles de l'hoôtel du gouvernem.tgouvernement qui sera sur la carrieère, à l'intend.ceintendance qui sera près de l'hoôtel de ville, place roïaleroyale.
J'ai aujourd'hui à 4 h. du matin fait publier l'ord.ceordonnance du royroi du 27 9.brenovembre 1765 et l'extrait qui en a été fait pour la Lorraine.
Après midi assemblée particulieère de l'Acadeémie
où eétoaient M.rsMessieurs
Du Rouvrois, de Sivry, de Solignac, Thibault, de Tervenus, abbé Gautier, André, P. Husson, Durival lé.l'aîné
On y a lûu quelques lettres sur la mort déplorable du royroi de P.Pologne eécrites de la part de plus.rsplusieurs acadeémies. Un jardinier a presenté un modèle de petite maison à mettre en suûreté contre les entreprises des voleurs, et dont la porte se ferme au moïenmoyen d'une serrure à secret, tellement que quand on l'a fermé avec cette la clé, on ne peut sans le secret la rouvrir avec la meême clé.
Délibéré que l'assemblée publique de la S. Stanislas qui auroait dûu se faire le 8 mai prochain, jour de l'ascenssion, sera remise au dimanche suivant
M. l'intendant arrivé hier de Neuviller est parti ce matin pour Lunèéville.
Colin a gravé des sceaux pour la Cour s.nesouveraine. Et les deux Chambres des C.Comptes mais on ne les remet pas encore, parceq.lparce qu'il y a dispute entre le vice-chancelier, le duc de Choiseul et le contr. g.lcontrôleur général à qui les fera remettre aux cours.
On a ordonné aujourd'hui dans les églises des prieères pour la reine, et j'ai fait cesser le spectacle.
M. Viot fait hier son opération de milice pour Lunèéville, et y tira 25 miliciens.
M. l'intendant revient de Lunèéville, d'où les papiers de la chancellerie et des greffes sont preêts à partir ; ce qui ne sera décidé qu'à son arrivé à Paris.
Les nouvelles lettre de M. le duc de fleury, du 1.er mars 1766, en qualité de bailli de Nancy, enregistrées en la Cour s.nesouveraine et au baillage, ont été aussi regîtréesregistrées en l'hoôtel de ville.
Ce matin la Cour s.nesouveraine a été assemblée sur l'affaire des Jeésuites. Arrêt qui donne main levée des saisies : signifié aux dépositaires et gardes de la Coneétablie, ils ont refusé de se retirer des maisons où on avoait saisi.
Sur quoi ordre aà l'huissier de les y obliger, et de se faire accompagner par la méemaréchaussée. Ils se sont laissés conduire en prison.
M. l'intendant est allé ce matin à Neuviller et reviendra ce soir.
M. de Silly, major de la place, s'est battu cet après midi contre M. de Lescoure, cap.ecapitaine officier au reg.trégiment du royroi, et a reçu un coup d'épée1.
M. le controlleurcontrôleur geéneéral avoait eécrit le 10 à M. de la Gal.Galaizière ancien chancelier de Lorr.eLorraine touchant les pensions accordées aux commis de la Chancellerie du royroi de Pol.Pologne et aux greffiers des conseils, et M. de la Gal.Galaizière y avoait repondu le 14. Le 17 il a ecrit de sa main à M. de Beaumont intendant des finances, en faveur de mes freères et de moi, pour augmenter nos pensions.
1. Un duel est un combat par les armes (sabre, pistolet...) opposant deux adversaires en réparation d'un tort ou d'une offense. Il est soumis à des règles et se déroule devant des témoins. À la fois interdit et toléré sous l'ancien Régime, le duel permettait de résoudre et réglementer la violence qui pouvait être suscitée entre deux individus après un conflit.
Mes freères arrivent de Lunèéville. Je donne l'ordre pour le tirage des 35 miliciens de la ville de Nancy1.
1. À partir du XVIIe siècle, il a été question de constituer une armée nationale, la milice, placée au rang inférieur de l'armée régulière et composée de jeune citoyens célibataires puis mariés mais sans enfants. Les miliciens ont été levés la première fois en 1688, puis à trois reprises au XVIIe siècle. D'abord nommé par les habitants, le milicien était désigné par tirage au sort, entraînant par là même des scènes parfois de désolation de la part des jeunes gens, régulièrement issu de la paysanerie.
L'assemblée pour la milice de Nancy, commence à 6 h. du matin. Il s'est presenté près de 800 garçons, mais par le grand nombre d'étrangers et de ceux qui n'avoaient pas ou l'âge ou la taille &&a. le nombre des miliciables a été réduit à environ 250. Il y a eu beaucoup de tumulte, en sorte que l'examen n'a pu eêtre fait qu'à 8 h. du soir, et que j'ai été obligé de remettre le sort au lendemain1.
1. À partir du XVIIe siècle, il a été question de constituer une armée nationale, la milice, placée au rang inférieur de l'armée régulière et composée de jeune citoyens célibataires puis mariés mais sans enfants. Les miliciens ont été levés la première fois en 1688, puis à trois reprises au XVIIe siècle.
J'ai fait publier une ord.ceordonnance à 6 h. du matin pour le rassemblement de ceux qui avoaient été séparés pour le sort. M. le m.ismarquis de Choiseul m'a accordé une forte garde. L'assemblée avoait commencé à 8 h. du mat.matin mais les garçons refusoaient d'entrer dans la salle du concert, demandant que les fils de m.dsmarchands et autres qui avoaient été exemptés soient soumis au sort. Je l'ai refusé. Les garçons se sont mutinés. Un soldat aiantayant bourré l'un d'eux, tous se sont avancés pour le soutenir. Il protestoaient de ne pas tirer au sort si la garde ne se retiroait. Je l'ai encore refusé. Vers dix heures la sédition a augmenté, et il y avoait à craindre ; mais par la fermeté et la sagesse du sergent de garde, tout est devenu plus calme. Surtout après que j'ai eu déclaré aux garçons que j'alloais déclarer miliciens environ une trentaine qui eétoaient entrés ; et eux tous miliciens de droit pour servir surtout à la décharge des premiers. J'ai pris la résolution de tirer par paroisses, à commencé par celle de N. D.Notre-Dame alors les mutins à la vuëe de ceux que le sort avoait affranchis ont demandés d'eêtre admis à tirer, et l'opération s'est faite assèsassez tranquilementtranquillement. J'ai tiré 36 miliciens sur 227 miliciables. Des domestiques de directeurs des fermes &&a. ont été soumis au sort. J'ai été obligé de faire tirer des soldats congédiés de 16 ans de service, mais le sort leur a été favorable.
Mon jeune freère a donné de ses nouvelles de Paris le 22 il est logé chèschez M. l'intendant de Lorraine.
Assemblée à 3 h. après midi à l'hoôtel de ville où eétoaient les 2 premiers presidensprésidents, les 2 p.rs g.xprocureurs généraux le lieutenant geéneéral du Bauge et moi, directeur de la fondation des maladies épideémiques, grêle et incendie. Après la distribution de l'argent aà des laboureurs incendiés on a fait une délibération qui accorde 300#. de France par année au S. Béchet, receveur de la fondation ; réègle que les comptes seront rendus chaque année dans le 15 premiers jours de mai ; et que les drogues seront prises de la pharmacie de la veuve Virion. On a résolu aussi de demander au roi la confirmation et l'exécution du legs de 100000#. fait par le testament du feu royroi de Pologne, pour augmenter de 5000#. les rentes de la meême fondation.
J'ai fait des repreésentations sur lesquelles M. le p.r g.lprocureur général doit faire ordonner que les corps des hopitaux S. Julien, et S. Charles seront inhumés au cimetieère extérieur de la porte S. Jean.
On m'amêneamène la nouvelle charruëe que M. Genneté a été me faire faire à Champigneulle.
M. Jean-Charles François, conseiller en l'hoôtel de ville, est mort ce matin, pendant mon opération de milice. Il sera inhumé demain aux relig.sesreligieuses de Ste ElisabethSainte-Élisabeth. Il laisse 3 filles et un fils.
Je tire le matin la milice du canton de Bouxieres-aux chênes ; 30 soumis au sort, 3 milicmiliciens.
L'après midi celui de Faux 52 soumis au sort, 4 miliciens