J'ai l'après midi tiré la milice du canton de Malzéville. 48 soumis au sort, 4 miliciens.
Ce matin le canton de Grondreville. 3 miliciens. L'après midi celui de Pont S.t VincentPont-Saint-Vincent 3.
Aujourd'hui matin le canton de Flavigny. 3. Cet après midi celui de Lupcourt. Il devoait aussi fournir 3 miliciens. Mais ne m'eétant resté que 8 hommes réservés pour le sort, j'ai pris sur moi de ne tirer qu'un milicien.
J'ai reçu par cet ordinaire des lettres de Paris. Une de mon j.ejeune freère du 30 avavril. Il avoait vûu M. La Pierre. M. Dailly qui de tous les ouvrages présentés sur l'impôt ne trouve de bon que celui de mon freère. M. le ch. de Lorr.echancelier de Lorraine sera apelléappelé à Nancy dans une 12.edouzaine de jours. Les procédures de la C. s.ne de Lorr.eCour souveraine de Lorraine sur les Jeésuites vont eêtre annulées. M. le comte de Stainville m'eécrit du meême jour, sur les ouvrages de l'hoôtel du gouvernem.tgouvernement et M. l'intend.tintendant du 1.er mai aprouveapprouve fort mon opération de milice de Nancy. Je lui envoyeenvoie le bon meémoire de M. Guerre, demandé par le duc de Choiseul, sur les abbayes et prieurés de Lorraine.
M. l'intendant sur les ordres de M. le vice-chancelier, a fait remettre aujoud'hui par M. le Changeur, au p.r g.l de la C. s.neprocureur général de la Cour souveraine et à celui de la Ch.Chambre des Comptes, les nouveaux sceaux gravés ici par Collin.
Assemblée de l'Acadeémie où eétoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois, Thibault, de Tervenus, Bagard, Cupers, Sozzi, P. Husson, Durival l'aiîné. on a proposé pour acadeémiciens M.rsMessieurs de La Fargue, François et Mittié, admis.
Il est arrivé un arrêt du conseil qui casse ceux de la C s.neCour souveraine rendus en faveur des Jeésuites deffensesdéfenses d'en rendre des semblables. Ordre au commandant de donner main forte.
Je pars pour Lunèéville et revient le même jour. Il venoait d'arriver à Nancy des archers de la connétablie1, comme je rentroais.
M. le ch.chancelier fait eétat de partir pour toujours de Lunèéville mardi prochain. M. l'intendant qui est à la Galaizieère n'en reviendra à Paris que le 12.
1. La connétablie était la juridiction du connétable dont le rôle était de juger les crimes et les délits des gens de guerre afin d'éviter les duels. Les archers de la connétablie faisait ainsi partie du personnel et disposaient, comme le lieutenant, d'attributions d'ordre judiciaire.
J'ai vûu ce matin M. le cardinal de Choiseul arrivé d'hier. L'après midi j'ai reçu cet avertissement.
M. le lieutenant geéneéral de police
Je suis chargé Monsieur de la part de la Cour de vous avertir qu'elle assistera au service funéèbre et solennel qui sera célébré par ordre du royroi en l’église primatiale demain samedi dix mai (1766) neuf heures et demie du matin pour le repos de l'aâme de feu S. M.Sa Majesté le royroi de Pologne, et de vous inviter de vous y trouver, à la tête de M.rsMessieurs vos colleègues en habits de ceéreémonie selon l'usage
signé Collenel.
M. de la Gal.Galaizière peère, M. de Lucé, mad.madame et M.lle de la Milliere sont arrivés à 9 h 1/4 l'hoôtel-de ville s'est rendu à la primatiale à 9 1/2. La C. s.neCour souveraine la Ch des C.Chambre des Comptes le bailliage, la maitrise, l'hoôtel de ville, les juges consuls, l'Acadeémie, eétoaient placés après 10 h. Le preélat officiant avoait un dais du côté de l'épitre, le mismarquis de Choiseul commandant un fauteuil, les gens de la Cour du feu royroi, dans le sanctuaire et près de la chaire. Les dames dans la nef d'un côté, l’état-major et les officiers de l'autre en très bel ordre. L'oraison funeèbre a été prononcée par le P. Elisée et a duré 1 h 1/2. On a fini par les obséques, et on n'a pûu sortir de l’église que vers 2 h. ap.après midi.
M. de la Gal.Galaizière est reparti pour Lunèéville après dîner, passant par Fléville.
Mon freère le comm.recommissaire a reçu par cet ordinaire 3 lettres dattéesdatées de Versailles le 5. Une de M. l'intendant, une du duc de Choiseul qui lui marque de se rendre aussitôt auprès de lui, la 3.e de M. de La Ponce, secreétaire de confiance qu'il y a aparenceapparence que mon freère remplacera auprès du ministre.
Les acadeémiciens se sont rendus à dix h. du matin aux Cordeliers, où il y a eu une grande messe, pendant laquelle le P. (blanc) a prononcé l'éloge de S. Stanislas, évêque de Cracovie. Il y a inseré très bien celui du Stanislas que nous pleurons. On n'est sorti qu'à midi pour aller dîner chèschez M. le p. presidtpremier président. À trois heures à l'hoôtel de ville, où une grande et belle assemblée eétoait impatiente d'entendre l'éloge historique du feu royroi de P.Pologne par M. de Solignac. Les acadeémiciens eétoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois, de Sivry, de Solignac, card.lcardinal de Choiseul, ch.er de Bouflers, Thibault, André, Bagard, Cupers, Harmant, P. Husson, P. Leslie, Devaux, Liébault, abbé Montignot, Porquet, Foliot, de Sozzi, Coster, Custine, (blanc) Durival l'aiîné. On n'a pas été content du discours ; on y a trouvé déplacé, Jupiter, Pallas, Prométhée, Achilles, Enée, Deucalion et Pirrha, et beaucoup de comparaisons inutiles. L'orateur n'a point touché, et mad.madame de Bouflers qui l'a entendu dit qu'on lui a l'obligation de nous avoir empêcher de pleurer. Ce discours n'avoait point été lûu dans les assemblées particulieères.
Les Consuls sont allés voir M. le ch.erchancelier à Lunèéville.
On a representé l'Écossaise qui a fait repandre des larmes.
Mort de Aime-Claire Perault femme du S. Mathieu Lallement, intéressé dans les affaires du royroi. Elle sera inhumée dans l’église de la par.paroisse S. Nicolas.
Service solennel pour Le royroi de Pologne dans l’église primatiale, de la part du chapitre1. L'abbé de Dombasle l'un de ses membres a prononcé l'oraison funèbre.
J'ai reçu de Paris des lettres de mon jeune freère des 8 et 10. Il y a une commission nommée et il doit y avoir un travail sur les choses importantes de la Lorraine.
M. de Lally, condamné le 6 aà eêtre décapité a été éxécuté le 9. Il avoait cherché à éviter le suplicesupplice en se donnant la mort ; sa famille a sollicité inutilement sa grace.
1. Dans la tradition catholique, le chapitre d'une congrégation religieuse ou d'un ordre correspond à l'assemblée des religieuse ou Religieuses, qui se réunissent pour des raisons et dans des conditions bien définies.
M. de La Galaizieère, ancien chancelier de Lorraine, est parti ce matin de Lunèéville, à 5 h. moins un quart et est arrivé à Nancy à 7 h 1/2 avec mon freère le comm.recommissaire ils dîneront à S. AubinSaint-Aubin. La reine est fort impatiente de voir M. de La Gal.Galaizière et on comptoait qu'il arriveroait le 10 à Paris.
Service des marchands à S. Roch, pour le feu royroi de P.Pologne M. Coster de Remiremont a prononcé l'oraison funeèbre.
Je reçois des nouvelles de mes deux freères qui sont à Paris. M. le chancelier de LorreLorraine y est arrivé le 14 à 9. h. du soir. Mon freère le commissaire avec lui, il eétoait attendu avec impatience.
M. le cardinal de Choiseul part aujoud'hui de Nancy
Suiv.tSuivant les lettres de Paris des 16 et 17, le royroi eétoait à S. Hubert, et M. le duc de Choiseul aussi. M. le ch.chancelier et l'intendant de Lorraine devoaient aller à Versailles le 18. M. l'intendant me demande des eclaircissem.tséclaircissements sur la C. s.neCour souveraine et les 2 ch.chambres
Service des Jeésuites à S. Roch, pour le feu royroi de PPologne. L'évêque de Toul y officie et le P. Coster prononce l'or. fun.oraison funèbre
M. Dorly m'eécrit de Versailles le 18, sur ce qu'il apelleappelle l'exaltation de mon freère, dont je n'ai encore point d'autres nouvelles.
M. Mirebeck, qui a l'agrément d'une place d'avocat au conseil, et en attendant permission de M. le vice-chancelier d'y travailler, passe avec la voiture de M. de La Gal. ch.Galaiziere chancelier allant à Paris.
Le feu dans une baraque de planches ruëe de l'Esplanade à tennant aux maisons de M. de Riocourt.
Mon freère qui m'avoait preévenu dès le 19 m'eécrit de Versailles le 21 « Je suis en exercice de la place de secreétaire des affaires étrangeères. Je partage aussi avec M. de La Ponce les détails du secreétariat de la guerre, comme il partage avec moi ceux du secreétariat des affaires étrangeères, afin de pouvoir mutuellem.tmutuellement nous supléersuppléer auprès du ministre »
Mon jeune freère m'avoait aprisappris du 18 que M. de La Gal.Galaizière chancelier avoait un bureau au conseil ; que la reine lui auroait donné une tabatieère d'or enrichie de son portrait.
L'abbé Cleément arrive de Versailles pour l'or. fun.oraison funèbre de demain.
L'éveêque de Toul a aujoud'hui fait la beéneédiction de la nouvelle église des Sœurs GrîsesGrises.
Tout eétant prêt de grand matin et M. l'évêque de Toul aiantayant fixé l'heure du service on a allumé les cierges et les bougies dès les 9 heures. Tout le monde eétant placé dans un bel ordre. Clérgé, état major, officiers de la garnison et autres, les dames de qualité, les autres dames sur des chaises et des gradins, les gens de robberobe et autre,la noblesse, tous en deuil et l’église eétant entieèrement remplie M. l'évêque est entreé peu après dix heures, précédé du Clergé des sept paroisses, et de trois abbés crossés et mitrés. On a commencé à 10 h 1/4 la messe avec la musique de la primatiale. M. l'abbé Cleément a prononcé l'or. fun.oraison funèbre qui a duré une heure et demie et quelques minuttesminutes. La messe eétant achevée on a fait les obséèques autour du catafalque1. Éclairé de six urnes d'un grand effet. La figure du royroi de 7 piéspieds de proportion eétoait levée a demi sur le tombeau, soutenuëe par la religion. À un bout sur les gradins d'en bas la ville de Nancy en pleurs, à l'autre la charité. Tout a été trouvé très bien et de meilleur gouût que les services de la primatiale. Personne de marque ne s'est dispensé d'y assister, quoiqu'il n'y eut que le corps municipal en habit de cérémonie. Un peuple immense attendoait à la porte et lorsqu'on a été sorti de l’église vers deux heures ap.après midi. Elle a été sur le champs remplie de spectateurs, pour la satisfaction desquels on a laissé tout éclairé avec une heure de plus
1. Provisoire ou définitif, le catafalque est une construction réalisée pour recevoir le cercueil pendant la cérémonie funèbre ou bien symboliser celui-ci s'il s'agit d'une cérémonie commémorative
On a détendu l’église S. Roch et les principales piéces du mausolée1 ont été transportées dans un cabinet à côteé de la salle de l'hotel-dehôtel de ville. Le sculpteur qui a fait ces beaux morceaux se nomme Jean-Joseph Sontken de Coesfeld, évéêché de Munster Wesphalie.
1. Grandiose et richement décoré, le mausolée est un monument funéraire de grandes dimensions, destiné à recevoir le corps d'une personnalité importante et parfois de sa famille.
Assemblée particulieère de l'Acadeémie où eétoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois, de Solignac, Thibault, André de Sozzi, Coster, P. Husson, P. Leslie et Durival l'aîné. Il a été d'abord question de l'admission du P. Elisée, proposée chèschez M. le premier le jour de S. Stanislas ; elle a fait quelque difficulté. Ensuite on a parlé du service que l'Acadeémie doit faire célébrer aux Cordeliers, où M. l'abbé Guyot prononcera l'or. fun.oraison funèbre de Stanislas. Délibéré que l'on prendra 300#. de F.ceFrance sur les fonds de l'Acadeémie, et que les acadeémiciens supléeroientsuppléeraient au surplus. Que le P. Husson seroait chargé des détails ; et qu'on eécriroait une circulaire aux acadeémiciens pour y assister en nombre.
M. de Sozzi a lûu une dissertation sur deux odes d'Horace, pour montrer l'accord de leurs parties. À la fin un remerciement à l'Acadeémie dans la supositionsupposition qu'il n'aura plus occasion d'y paroaiître.
M. de Lucé arrive de MetsMetz, et nous aprendapprend qu'une partie des casernes de Chambieère a été incendiée hier vers dix heures du soir on croit que c'est le feu du ciel, il a péri quelques personnes.
La procession de la Fête-Dieu s'est faite sortant de la primatiale à S. Roch, à S. Seébastien, au S. Sacrement. La Cour s.nesouveraine y eétoait, le 1.er preésident y manquoait. Il y avoait aussi le bailliage, la maitrise, l'hoôtel-de ville. Il n'a point paru de commandant de la province. Cette ceéreémonie a duré de puis 8 h du matin jusq.jusqu'à 11 1/2.
Par les lettres reçues d'hier M. l'intendant a arrangé ses bureaux. M. le Changeur est le chef de tous.