Grand exercice dans la prairie, des 4 brigades des grenadiers de F.ceFrance
Le royroi part pour Commercy, à 1 h. apr.après midi. À 8 h. 1/2. du soir mad.emadame la duchesse de Grammont arrive de MetsMetz.
Grand exercice à feu dans la prairie, M.emadame de Grammont et le cardinal de Choiseul y eétoient
M. le comte de Stainville qui devoait partir la nuit dernieère pour Paris, n'a pûu partir qu'à une heure après midi, parce que mad.madame de Stainville avoait eu la fieèvre.
M. Gandoger a été admis au colleège roïalroyal de meédecine sans examen et dispense des droits. Les S.rs Cupers, Platel et Gormand s'y oposoientopposaient. M. l'intendant nommé honoraire. Il est parti ce soir pour Neuviller.
Mad.Madame la duchesse de Grammont est partie à 8 h 1/2 du matin pour Plombieères. Elle fit hier donner une bouteille de vin à chaque grenadier. Il y avoait encore eu grand exercice à feu devant elle dans la prairie.
J.B. Salmon reçu m.emaître de latin par l'hoôtel de ville.
Hier le pain blanc fut taxé 2s. la liv.livre le bis à 1s. 4d 1/2 à commencer d'aujourd'hui.
Assemblée à la communauté de prêtres, où s'est trouvé pour la premieère fois comme écolâtre M. l'abbé de Tervenus, on y a reçûu M. l'abbé Bagard, qui avoait été admis dès le mois d'août de l'année dernieère. Il a été question des comptes du S. abbé Thouvenin de sa présence ; mais à l'or.reordinnaire rien de décidé.
Les 1.re et 3.e brigades des grenadiers de France sont parties à 3 1/2 h. ce matin. Il y a encore eu de la désertion.
J'ai en vertu d'un arrêt du conseil fait faire la livraison du jardin de l'abbé Grandpair, près la porte S. Georges. Il contient 5 jours 2 ommées 2 t.toises 14 pi.pieds 2 po.pouces de L.neLorraine
Arrivé à 10 h. du matin d'un bataillon de gardes lorraines, qui a relevé à la garde des gren.grenadiers de F.ceFrance
Assemblée de l'Acad.Académie ou eétoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois de Solignac, de Beauchamps, Thibault, de Tervenus, André, Bagard, Cupers, P. Leslie, P. Husson, Coster, Durival l'aiîné.
M. de Tervenus a lûu l'éloge historique de
D. Remy
Cellier,
abbé
preélat
de Flavigny.
Les 2.e et 4.e brigades des grenadiers de France partent de Nancy à 3 h 1/2 du matin.
On fait la visite des corps de garde, des cazernescasernes ; tout est terminé avec satisfaction.
On passe par les verges1 une fille libertine sur le rempart avant à la garde montante. Il y avoait longtemslongtemps que cela ne s'eétoait vûu à Nancy.
1. Issu du langage militaire. Passer par les verges signifie faire passer un soldat entre deux rangs de soldats armés de baguettes pour lui infliger un châtiment corporel. C'est aussi le supplice des coupeurs de bourse, des femmes de mauvaise vie, de celles qui débauchent les autres (Dictionnaire universel françois et latin contenant la signification et la définition [...], T. VII, 1752).
Dans les environs de Bar une bête feéroce, qu'on présume n'eêtre autre chose qu'un loup, a mordu 20 à 25 personnes et dévoré plusieurs enfansenfants. Un laboureur auprès de Void a aussi été attaqué et mordu par un loup. Le royroi de P.Pologne a eu ces jours derniers une légère indisposition à Commercy.
Nous avons été obligés, par la faiblesse du bat.bataillon des g.gardes lorraines, de faire monter la garde à 36 bourgeois, à commencer d'aujourd'hui, pour gardes (sic)garder les portes de la place du marché, et des portes S. Nicolas S. Georges, S.te Catherine et S.t Stanislas.
Je suis allé à Lunéville. Il y avoait une affaire assès vive entre M. de La Salle aide major des gardes du corps et M. de S. Simon, qui lui avoait ordonné les arrêts1, et à M. de Bray, qui n'avoaient point obeïsobéis.
1. En termes militaires, défense faite à un militaire de sortir, en guise de punition. Soit arrêts forcés signifie défense absolue de sortir ; soit arrêts simples, défense de sortir aux heures où le militaire n'est pas de service.
Revenu le 20 à Nancy. On venoait d'y amener deux accusés.
Les corps de fer substitués à celui de plomb, à l'aqueduc de Boudonville, ont rendu l'eau à la ville vielle qui en manquoait depuis deux mois.
La jeune veuve Dujard, qui eétoait avec M. Hocquet fils son freère, dans un cabriolet, a été volée sur le grand chemin, entre Nancy et Champigneulle, par un homme armé de pistolets.
Mon jeune freère m'eécrit de Commercy : « le royroi ne souffre d'aucune indisposition, extraordinaire, cependant il est fort affaissé depuis 3 jours et ne marche qu'avec une extreme difficulté. On voudroait q.lqu'il fut à Luneéville. On pense meême à le déterminer à abandonner le projet du voyage de Versailles. Quoique ce prince sente bien son affaiblissement il n'en paroaît nullement affecté ». Il ajoute par postscript : « Le roi a recouvert plus de force et a les mains plus fraîches ».
Mort de M. Dalmas, à 4 h. ap.après midi, il n'a été que huit jours malade. Il avoait 75 ans. Inhumé dans l’église S. Epvre.
On m'eécrit de Commercy le 23 : « le royroi dort bien et mange à son ordinaire, mail il y a affaiblissement sensible dans les nerfs des jambes et du bras gauche, et dans le ressort des principaux visceères, puisque souvent il ne sent pas couler les urines ... Il paroaiît peu affecté de sont état, et ne change rien à ses exercices ordinaires ».
L'hoôtel de ville a fait cession au S. Claude Mique son architecte, du terrain qui se trouvera entre le jardin de botanique et la sécherie des lavoirs publics, entre le nouveau mur de ville et l'ancien. Le terrain contient 3 jours 2 ommées 20 toises 2 pi.pieds 11 popouces. Concession aussi de 2 lignes d'eau de diameètre1 à Michel Godechaux. Autant à M. Hoffman.
1. Les fonteniers mesurent les eaux courantes par pouces & par lignes d'eau. Les fonteniers appellent ligne d'eau la 144e partie d'un pouce d'eau : "Il a tant de lignes d'eau dans son jardin." (Dictionnaire universel françois et latin contenant la signification et la définition [...], T. IV, 1752).
Mon freère m'eécrit de Commercy le 25 à 4 h. ap.après midi : « Le royroi est aujourd'hui dans un eétat aussi satisfaisant qu'on pouvoait le desirer. Il est allé à une grande messe à la paroisse, avec plus de nerf qu'on n'en espeéroait dèsormais ; en sorte que nous sommes rassurés pour le moment. Un couriercourrier de la reine aportaapporta hier la nouvelle de la mort de l'infant dom Philipe2. M. le p.ceprince de Beauvau est parti immédiatement après dîner, pour retourner à Compiègne ».
Il m'eécrit du 26 : « après un sujet d'allarmesalarmes tel que celui que nous avons eu, on pense toujours qu'il y auroait danger plus imminent que jamais dans l'entreprise du voyage, et je crois qu'on a eécrit en conseéquence pour deéterminer la reine à engager le royroi son peère à ne pas en faire cette année ».
Mon jeune freère m'eécrit de Commercy « Sa M.téMajesté fit hier (27) le tour du canal et des bosquets dans sa cariollecarriole, et a un reste d'affaissement près, elle est mieux aujourd'hui que nous n'osions l'espeérer. »
Il arrive de Pont aà mousson un convoy de 400 bombes à conduire par 27 voitures à Strasbourg.
Mort de l'abbé Joseph-Bernard de Willemin chanoine de la primatiale1. On casse la tête2 à un déserteur de (sic)des gardes Lorraines.
1. Dignitaire ecclésiastique faisant partie du chapitre d'une cathédrale, d'une collégiale, ou de certaines basiliques, tenu à l'office du chœur et jouissant parfois d'une prébende.
2. Exécution capitale
On m'eécrit d'hier de Commercy : « la santé du royroi se soutient, et à l'affaiblissement près des jambes et des reins, on peut dire qu'elle est aussi bonne qu'elle fut jamais. La reine insiste pour la suppression du voyage de Versailles, mais le p.ceprince n'y veut pas entendre ».
Le canonicat de l'abbé Willemin est donné à M. de Marcol chanoine de S. Diey ; et ce dernier bénéfice destiné à l'abbé Journu.
Assemblée particulieère de l'Acadeémie, où étoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois, de Solignac, de Tervenus, André, P. de Husson, Durival l'aiîne. On y a lûu quelque chose d'un ouvrage de l'abbé Sigorque contre les lettres de la montagne.
L'Acadeémie a refusé la dédicace d'un livre de l'abbé S. Mihiel, chanoine de Bouxieres, sous ce titre : Ortograf des dames. Cet ouvrage avoait concouru inutilement au prix.