Service pour l'empereur aux PenitensPénitents blancs de la miséricorde de N. D.Notre-Dame de consolation de Rome, en leur église ville vielle.
Autres services à la paroisse N. D.Notre-Dame de la part des prêtres de l'oratoire.
Le S. Aufresne jouëe dans le Duc de Foix
Aujourd'hui il a joué le Misantrope. Son jeu est la nature. 3 ddegrés 1/2 de froid le matin.
Assemblée au bureau de l'aumône, où eétoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois, de Riocourt, de Dombâle, François, de Moret, de Bressey, de Maisonneuve, Durival.
Je reçois le serment d'une maitresse d'école pour les filles de la paroisse S. Fiacre1.
M. le chancelier a écrit au colléège de meédecine que l'intention du royroi eétoait que le S. Platel en fut secreétaire.
1. Les petites écoles ou écoles de grammaire, ne concernant tout d'abord que les garçons, puis ensuite les filles, furent établies dans chaque paroisse, puis dans chaque quartier. Vers la fin du XVIIe siècle, la majorité des écoles de garçons étaient tenues par les curés. Au début du XVIIIe siècle, la diminution progressive du nombre d'ecclésiastiques obligea les paroissiens et les curés à recourir à des maîtres ou à des clerc laïques, nommés par la communauté de paroissiens, et liés par un contrat civil indiquant la durée et la période d'engagement.
L'hoôtel de ville à la recomma
d
n
dation de M. de
Millet reçoit M.lle Georgin suisse1 de la
paroisse
de S. Epvre délibére de céder à l'ordre des
avocats le grenier sur la voute qui sert de
passage de la carrieère au rempart, pour
y tenir des conférences et placer ses livres.
M. l'intendant
aprouveapprouve la délibeération.
Assemblée particulieère de l'Acadeémie, où eétoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois, de Tervenus, de Niceville, Cupers, abbé Gautier, Coster et Durival l'aiîné. On a examiné définitivement les ouvrages qui ont concouru pour les prix. Sur les lettres un discours sur les inconvéniensinconvénients de la litteérature a été rejettérejeté. Il eétoait le seul pour cette partie. Les deux prix ont été ainsi distribués. 300#. a une jeune fille auteur d'un ouvrage sur la manieère de tenir les livres de commerce. Et à titre d'encouragement 100#. à l'auteur d'un ouvrage de méchanique pour sonner en volée, brider et débrider les cloches sans monter au clocher. 100#. à l'auteur d'une petite voiture portée sur trois rouëes dont celle de devant qui fait aller les autres, a le mouvement horisontalhorizontal et le vertical, ce qui est nouveau. Et 100#. a celui qui a tenté de graver l'effigie du royroi, en meédaillon, avec l'abondance au revers et cette légende. Semper sic manera spargit.
Je reçois par M. Duplessis une lettre de M. le comte de Guerchy eécrite de Londres le 3 deécembre sur l'affaire de M. de Fontelle.
1. Ancien employé d'église, en uniforme et portant hallebarde, qui ouvre les cortèges religieux et veille au bon déroulement des offices.
Je réponsréponds à M. le comte de Guerchi, et lui rends compte de ce qui s'est passé de ma connoaissance relativement à l'affaire de M. de Fontelle. J'ai remis ma lettre à M. Duplessis major pour l'envoyer.
Vers d'Aufresne, pere de l'acteur, à M. de Voltaire
Servet eut tort et fut un sot
d'oser dans un siécle falot
s'avouer antitrinitaire ;
et notre illustre atrabilaire
eut tort d'employer le fagot
pour réfuter son adversaire.
Et tort notre antique senat
d'avoir prété son ministére
à ce dangereux coup d'eclat.
Quant au censeur épistolaire,
qui dans son pétulant effort
vient reveiller le chat qui dort
et dans un ample commentaire
prôner ce qu'il auroit dû faire,
je laisse à juger s'il a tort.
Quant à vous célébre Voltaire,
vous avés tort, c'est mon avis.
Vous vous plaisés en ce païs :
messagés ce qu'on y revère
vous avés à satieté
les biens où la raison aspire,
l'opulence, la liberté
la paix qu'en cent lieux on désire ;
des droits à l'immortalité,
cent fois plus qu'on ne pourroit dire
l'on a du goût, l'on nous admire
Tronchin veille à votre santé.
Cela vaut bien en verité
qu'on immole à sa sureté
le triste plaisir de médire.
Mort de Marie-Catherine de Fumeron, douairieère1 de feu M. Jaques Dalmas, comm.recommissaire ordonnateur des guerres. Sera inhumée dans l’église de S. Epvre.
Adjud.onAdjudication à l'hoôtel de ville de la ferme des bois, cercles, cuveaux &&a.
1. Veuve de grande famille, qui bénéficiait de biens que son mari lui avait assignés pour en jouir si elle lui survivait.
Le cher.chevalier de Bouflers arrive de Fontainebleau, et n'aporteapporte que de mauvaises nouvelles de M. le Dauphin.
Le bulletin du 16 matin arrivé aujourd'hui ne laisse plus d'espérance.
Nous n'avons reçu aujourd'hui aucune nouvelle sur M. le Dauphin. Grande incertitude si on jouëera la comédie, ou si on fera cesser les spectacles. M. l'intendant me renvoie le directeur, je l'envoyeenvoie à M. le premier presid.tprésident Il m'eécrit, Fleury y retourne. On jouëe.
Mort de Jean-Adolphe-Nicolas Lorin, directeur des domaines de Lorraine. Il sera inhumé dans l’église de S. Roch. Il est regretéregretté. Il ne laisse qu'une fille.
Nous n'avons aprisappris qu'aujourd'hui que M. le Dauphin eétoait mort à Fontainebleau le 20 à 8 h. du matin.
Assemblée des directeurs de la fondation de l'abbé de Bousey pour le refuge1. Les six filles sorties seront remplacées par les ci-après. Anne Marie Mouchot Anne Craincourt Anne Moitrier Catherine Pile dite la fortune Marguerite Thoilley la Dlle. de Potès. Convenu que les 2 premieères places qui viendroaient à vaquer pendant l'année seront pour ... Legros, et Anne Pogny. Qu'on priera M. le ch.chancelier de faire exprimer dans les lettres de cachet pour le 2.d quartier, qui est celui des pensions, diffeérent du 1.er quartier où sont les plus libertines.
1. La « Renfermerie » a été créée pour enfermer les filles débauchées, souvent contagieuses, et les enfants trouvés, avant la fondation d’un établissement qui leur soit spécifiquement dédié : l’hospice Saint-Stanislas ouvert en 1774 et l’orphelinat de filles à cette époque également. À la mi-XVIIIe siècle, sous le règne de Stanislas, un système de fondations de places destinées aux libertines, comme en bénéficient les hospices pour les malades, complète le dispositif, [...] afin de recevoir des femmes sans ressources. Ainsi, à partir de 1749, les filles de la Renfermerie de la rue Saint-Nicolas qui ont fait preuve de bonne conduite peuvent occuper les quatre places fondées par le marquis de Bouzey ; elles y restent plusieurs années (deux à quatre ans), bénéficiant en quelque sorte d’un adoucissement de peine avant leur libération. Dans le registre recensant les entrées au quartier du Refuge, les placements à l’initiative des curés et vicaires des paroisses de Nancy (Saint-Nicolas, Saint-Sébastien, Saint-Epvre, Saint-Roch) se multiplient. ("Filles abandonnées, perdues ou repenties: le Refuge de Nancy aux XVIIe et XVIIIe siècles", par Hélène Say, in Vie sociale et Traitements, N. 106, 2012)
Jour de Noël, 4 dég.degrés de froid, à 8 h. du matmatin. Le soir à zeéro.
Il neige.
Xbre.décembre 1765 cher.chevalier De Bouflers
Le roy de Pologne, duc de Lorraine et de Bar convaincu de l'incapacité du marquis de Boufflers, a resolu de confier la compagnie de ses gardes à un officier digne de ce poste important ; il a jettéjeté les yeux sur le cher.chevalier de Boufflers, dont l'experience, la gravité la sagesse et surtout l'assiduité lui sont connues, pour lui donner la survivance de son frere.
Sa Majesté prie M. le duc de Choiseul d'obtenir en conséquence du chevalier de Boufflers un brevet de colonel, afin de perpetuer l'heureux accord, qui a toujours existé entre le service de Lorraine et le service de France.
On sera peut-étre étonné que le roy de Pologne à son âge, nomme un survivant à un officier de vingt neuf ans. On répond que le besoin que ses gardes ont d'un chef, fait passer sur toutes les objections D'ailleurs l'embonpoint de Sa Majesté Polonaise et la maigreur du marquis de Boufflers compensent assés la difference d'age. On pourroit trouver encore une autre compensation dans les vœux que la France et la Lorraine font pour la vie du roy de Pologne, et ceux que toutes les troupes font pour la mort du marquis de Boufflers
Le chevalier de Boufflers a fait la guerre comme volontaire pendant quatre mois ; il a extrémement fatigué le prince Ferdinant, toute la derniere campagne ; c'est un sujet propre à rétablir dans les troupes, cette gayeté françoise que le mis.marquis de Boufflers attriste par sa sévérité, et cet ancien esprit de la nation, auquel le marquis de Boufflers a porté tant d'atteintes.
Il aime la table, le jeu, les femmes et les chevaux ; il ne cesse de boire à la santé de M. le duc de Choiseul et de le bénir dans toutes ses chansons./.
M. le chancelier eécrivit hier au procureur geéneéral de la Cour souveraine, que l'intention du royroi est qu'il soit sursi, à toutes marques extérieures de deuil, jusqu'à ce qu'on sache ce qui se fera en France. Que S. M.Sa Majesté ne veut pas qu'il soit sonné pendant 40 jours, parce que cela ne se pratique pas en France. Qu'elle a donné ses ordres à M. l'intendant pour faire cesser les spectacles dans tous ses états ; et qu'elle fera savoir par la meême voyevoie quand elle permettra qu'ils recommencent, sur quoi elle se conformera à ce qui aura lieu dans le royaume. Qu'elle n'a pas encore fixé le jour que sa Cour et ses sujets prendront le deuil, car pour sa personne il n'en est pas question. Que celui qui a commencé le 26 est pour le duc de Cumberland, et qu'il durera vraisemblablem.tvraisemblablement jusqu'à mardi.
Assemblée particulieère de l'Acadeémie, où eétoaient M.rsMessieurs Du Rouvrois, l'intendant, de Sivry Thibault, de Tervenus, P. Leslie, Bagard, Cupers, André, P. Husson, de Nicéville, Coster, Durival l'é.l'aîné Trois personnes avoaient été proposées savoir :
L'Acadeémie a délibéré que M. le p. presidt.premier président comme directeur eécriroait au royroi pour savoir s'il agréeroait une députation de l'Acadeémie au nouvel an.
On prend le deuil à Lunèéville, en pleureuses1 pour M. le Dauphin.
Le royroi a fait reépondre qu'il ne recevoit point de complimenscompliments et de députations.
1. On nomme pleureuses des paremens de batiste dont on recouvre ceux des manches de son habit, lorsque l'on porte grand deuil ; les femmes portent des barbes de batiste en pareille occasion. (Henri de Villiers, Éssais historiques sur les modes et la toilette française, 1824)
5 déegrés de froid à 8 h. du matin.
Adjudication à l'hoôtel de ville du droit de jauge1, pour deux années.
Mort de M. de Gignéville, officier, fils du m.emaître des comptes.
1. En France, sous l'Ancien Régime, les droits de jauge et de courtage sont des impôts royaux sur le débit des boissons. Le droit de jauge est perçu une seule fois. Il est de 6 sous pour le muid (environ 268 litres) de vin, 6 livres pour la bière et le cidre, 15 pour l'eau-de-vie. Le droit de courtage est perçu à chaque vente et est le double du droit de jauge.